jeudi 8 mars 2018

HOMELIE 4ème Dimanche CARÊME. B . « Dieu a tant aimé le monde… » Jn 3, 14-21 - 11 Mars 2018



HOMELIE 4ème Dimanche CARÊME. B Jn 3, 14-21
11 Mars 2018

« Dieu a tant aimé le monde… » Jn 3,16

                  Au début de cet Évangile, Jésus rappelle une histoire tragique arrivée aux hébreux lorsqu’ils étaient dans le désert du Sinaï, après leur sortie d'Égypte. Ils sont assaillis par des serpents venimeux dont la morsure était mortelle. Ils sont convaincus alors d’avoir péché contre Dieu en récriminant contre Lui, qui pourtant était déjà venu à plusieurs reprises leur porter secours. Voici ce qu’écrit la Bible : « Le peuple vint trouver Moïse en disant : “Nous avons péché en critiquant le Seigneur et en te critiquant ; intercède auprès du Seigneur pour qu’Il éloigne de nous les serpents !” Moïse intercéda pour le peuple et le Seigneur lui dit : “Fais faire un serpent brûlant [c'est-à-dire venimeux] et fixe-le sur une perche : quiconque aura été mordu et le regardera aura la vie sauve. Moïse fit un serpent d’airain et le fixa sur la perche ; et lorsqu’un serpent mordait un homme, celui-ci regardait le serpent d’airain et avait la voie sauve” (Nombres 21, 7-9).

                   De la magie ! Bien sûr que non, la Bible dénonce sans cesse les mensonges des pratiques magiques. Ce n’est pas le serpent qui sauve par lui-même, mais c’est de faire confiance en Dieu et de Lui obéir,  Lui qui a dit de regarder ce serpent d’airain pour être sauvé  de la mort.
                   De la même façon que Moïse, Jésus demande qu’on le  regarde élevé de terre : qu’est-ce à dire ? Quand sera-t-Il élevé de terre ? Cloué sur la croix. Oui ! Il ne nous demande pas de regarder un homme supplicié qui meurt dans des souffrances atroces alors qu’Il est totalement innocent, mais de reconnaître en Lui Dieu qui se donne jusqu’au bout renonçant à sa toute-puissance divine et manifestant un amour sans limite, jusqu’à pardonner à ses ennemis et ses bourreaux. Et puis, Il nous invite à le remercier, l’adorer, lui dire qu’on l’aime.

                   Mais comment regardons-nous la croix du Christ ? Comme un objet tellement familier qu’on n’y fait plus attention ? Comme quelque chose de repoussant, morbide ? Mais aussi, peut-être, comme la plus belle preuve d’amour de Dieu qui rejoint la condition de tant de femmes et d’hommes innocents broyés par le mal et la souffrance et qu’Il partage avec nous ?

                   Envers ce Dieu si donné, si bon, si pacifique, si bienveillant, qui pourrait avoir peur ? Bien au contraire, nous pouvons croire en Lui ; nous fier entièrement à Lui « pour que nous réalisions les bonnes actions qu’Il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions » écrivait St Paul aux Éphésiens. (Ep 2,10). Nous serons alors apaisés, joyeux et tout éclairés. Nous n’aurons plus envie de rester dans le noir, de faire des choses en cachette, que nous n’oserions pas faire au grand jour devant tout le monde. Au contraire, nous serons tout heureux de partager ce que nous pouvons faire de bien et ce que les autres font de bien. Ainsi, nous ne périrons pas mais « obtiendrons la vie éternelle » (Jn 3,16).
                  
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en Lui ne périra pas, mais obtiendra la vie éternelle » Ne soyez pas étonnés s’il y a bientôt 52 ans, j’aie choisi cette parole de Jésus pour mon image d’ordination. Cette Parole donne envie de le faire connaître, tant elle révèle un Dieu qu’on ne peut qu’aimer dans la reconnaissance et dans la joie. C’est ce que j’ai ressenti et que je ressens encore aujourd’hui. Puissiez-vous en faire l’expérience !
AMEN !

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