jeudi 30 mars 2017

HOMELIE 5ème Dimanche Carême. A. Résurrection de Lazare : Jn 11,1-45 - 2 Avril 2017



             HOMELIE  5ème Dimanche Carême. A. Résurrection de Lazare : Jn 11,1-45 - 2 Avril 2017

A quinze jours de Pâques, l’Evangile de la résurrection de Lazare (il faudrait d’ailleurs mieux parler de son « réveil » ou retour à la vie) nous invite à affronter l’épreuve de la mort d’un proche que l’on aime beaucoup. Les différents acteurs de ce beau récit expriment d’une manière ou d’une autre ce que nous pouvons ressentir dans de telle situation.
Les Apôtres, tout d’abord, qui apprennent de la bouche même de Jésus que Lazare s’est endormi (en grec : kèkoïmètaï,  qui a donné en français “cimetière”). Ils ne s’en font pas; oui,  mais Lazare dort mais du sommeil de la mort. Jésus se réjouit même de n’avoir pas répondu à la demande des deux sœurs «  à cause de vous, pour que vous croyiez ! ». Thomas, à la tête des Apôtres, malgré le risque, résigné, suit Jésus qui marche au-devant de la mort, la sienne et celle de Lazare.
Marthe semble être la plus forte. Allant à la rencontre de Jésus, elle proclame la foi en la parole du prophète Ezéchiel, que nous entendions dans la 1ère Lecture de ce dimanche : « Je vais ouvrir vos tombeaux et vous en ferai remonter… Alors vous saurez que Je suis le Seigneur : j’ai parlé et je le ferai » (Ez 37, 12.14). C’est également la foi professée par les Pharisiens à l’encontre des Saducéens qui n’y croyaient pas en la foi en la résurrection, à la fin des temps : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection » réplique Marthe à Jésus. Il va alors l’aider à passer de ce “savoir”, qui la laisse dans une attente lointaine de la vie future, à un “croire” : « Moi, je suis la Résurrection et la Vie…Crois-tu cela ? » « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois… ».
Comment, aujourd’hui, passer du savoir de nos connaissances religieuses, catéchétiques, même sérieuses et solides, en particulier en notre résurrection, à une foi-confiance en Celui qui nous les a révélées ? Marthe est un bon témoin et nous y invite.

Marie, dominée par la souffrance, reste assise. Ecrasée de douleur, elle est par terre, aux pieds de Jésus. Celui-ci fait la chose la plus sensée qu’on puisse faire en pareille circonstance : il se tait et pleure avec Marie. Il ne l’accable pas d’un discours qu’elle ne peut entendre, comme Il avait pu le faire avec Marthe. Marie, pour le moment, a uniquement besoin d’une présence affectueuse. Alors qu’avec Marthe, Jésus avait manifesté sa divinité en affirmant : « JE SUIS (“ego eïmi”, qui est le Nom divin) la Résurrection et la Vie », montre auprès de Marie sa nature profondément humaine, remplie de compassion jusqu’à pleurer avec elle.
Si cet Evangile peut nourrir notre espérance, la mort peut encore rester pour nous une énigme sans réponse satisfaisante. La déchirure du départ, l’absence de celui ou celle qui n’est plus là à nos côtés, le vide que produit le deuil sont autant d’obstacles à notre foi au Ressuscité. Marthe elle-même, malgré sa foi naissante, butte encore sur le mystère de la mort et lorsque Jésus commande que l’on ouvre la tombe, elle reste dans ses vues toutes humaines : « Seigneur, c’est le 4ème jour qu’il est là ». Jésus, en un patient reproche, l’encourage et lui dit: « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu »… » Nous sommes donc une nouvelle fois invités à mettre notre confiance totale dans le Christ.
Plus encore, Saint Paul nous y invite magnifiquement dans sa lettre aux Romains que nous avons en deuxième lecture : «  Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » Rm 8,11.
Que fait alors Jésus ? D’abord, Il rend grâce de mettre son Père au service de la vie. Puis  Il s’adresse à Lazare pour qu’il soit acteur du don de cette vie renouvelée : « Lazare, viens dehors ! » Ce que fait Lazare mais tout entravé par ses bandelettes. Il a besoin de son entourage et c’est ce que Jésus demande : que les témoins de ce signe prenne acte de ce retour à la vie en y étant associé : « Déliez-le et laissez-le aller »
Que l’Esprit du Seigneur nous éclaire sur le mystère de la mort et nous prépare à accueillir en pleine confiance la Résurrection de son Fils, la nôtre et celle de nos proches à l’occasion de la fête de Pâque qui approche.
AMEN !

jeudi 23 mars 2017

HOMELIE 4ème Dimanche Carême. A. « L’aveugle-né » Jn 9, 1-4130 26 Mars 2017



           HOMELIE  4ème Dimanche Carême. A. « L’aveugle-né » Jn 9, 1-4130
26 Mars 2017

«…Vous êtes devenus lumière » Ep 5,8.

Merveilleux récit qui nous présente une palette de personnes réagissant à une intervention divine.
Nous avons le personnage central, cet aveugle de naissance, rencontré par Jésus sur son passage. Il subit les interrogatoires inquisiteurs des ennemis de Jésus et leur répond avec un bon sens désarmant et même malicieux ! Lorsqu’on lui demande qui est celui qui l’a guéri, l’aveugle parle d’abord de “l’homme qu’on appelle Jésus” ; puis, il le désigne comme un “prophète” en le qualifiant comme “l’homme qui vient de Dieu”. Enfin, il le reconnaît comme “le Seigneur”. D’une ignorance totale de Jésus, il va jusqu’à professer sa foi en Lui ; d’une situation d’aveugle de naissance qui vient de guérir, il dit : « Maintenant, je vois »v.25 [voir avec ses yeux de chair blepô, blepw] mais plus loin, lorsque Jésus lui demande s’il croit au Fils de l’Homme, il s’entend dire de sa part : « Tu l’as vu »v.36 [voir dans le sens de comprendre : eôrakas, « ewrakaϛ »de ophtalmo, “oftalmw]. Il comprend alors que celui qui est devant lui est Dieu, et il se prosterne devant Lui.
Il y a ensuite les pharisiens que ce signe miraculeux de la guérison d’un aveugle-né contrarie parce qu’il a été accompli le jour du Sabbat. Dans leur conception étriquée de la Torah, ils ne “voient” pas ; ils oublient que Dieu a donnée la Torah à Moïse pour libérer les hommes de toute forme de servitude. Malgré les dires de l’aveugle-né, malgré leur enquête auprès des témoins et des parents de l’aveugle, ils refusent l’évidence et s’enfoncent de plus en plus dans leur aveuglement : leur péché demeure !
Je ne dis rien de l’entourage de l’aveugle qui s’interroge, mais ne se mouille pas devant le risque d’être exclu de la Synagogue.
Enfin, il y a les Apôtres. Jésus va également leur ouvrir les yeux. Le récit commence par leur question, reflétant la croyance (qui se manifeste encore de nos jours) selon laquelle les maladies, les accidents, les malheurs seraient les fruits du péché. « Qui a péché : lui ou ses parents ? » demandent les Apôtres. « Ni lui, ni ses parents ! » Répond Jésus de façon claire et nette. A cette fausse conception qui laisse penser que Dieu punit les mauvais et récompense les bons, et donc que s’il y a punition, il y a eu nécessairement faute, Jésus va modifier leur image de Dieu. A la place d’un Dieu vengeur et punisseur, il présente un Dieu qui sauve les hommes, « qui ne regarde pas les apparences mais regarde le cœur » (1ère Lecture, 1 S 16,7)
 « L’action de Dieu devait se manifester en lui » v.3. Jésus réalise ce projet, par un geste symbolique, faisant de la boue avec sa salive (cela ne vous évoque-t-il pas Dieu façonnant Adam à partir de la terre “adamah” en hébreu). Il va comme re-créer sa créature blessée, mais plus encore la faire accéder à la foi en son créateur-sauveur. « Il nous faut réaliser l’action de Celui qui m’a envoyé » v.4. Remarquez que Jésus dit “nous” s’adressant à ses Apôtres et les associe à sa tâche. Voilà bien la mission que Jésus nous confie aujourd’hui encore : éclairer de notre foi tous ceux que Jésus met sur notre “passage”. Préparations aux sacrements, aux obsèques, catéchèse à tous âges, visites aux personnes âgées, aux gens seuls ou aux malades, et tant d’initiatives personnelles en voisinage, en loisirs, au travail ou à l’école : ne sont-elles pas autant de mises en pratique de cette vocation que nous avons reçue au Baptême, que les premiers chrétiens appelaient également “illumination” ? Aujourd’hui la lumière, nous la recevons du Christ-Jésus, comme le rappelait St Paul dans la 2ème lecture : « Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière-or la lumière a pour fruit tout ce qui est bonté, justice et vérité « (Ep 5,8).
Combien il nous est nécessaire, “renonçant aux activités des ténèbres”, (Ep 5,11) de nous tourner vers Jésus : de contempler et de s’imprégner de ses attitudes, de ses paroles ; puis dans un appel inlassable à l’Esprit-Saint, nous laisser guider, jour après jour, dans nos projets, nos comportements, nos paroles, afin d’être lumière à notre tour.

AMEN !

jeudi 16 mars 2017

HOMELIE 3ème DIMANCHE CARÊME– Année A La Samaritaine et Ex 17,3-7 - 19 Mars 2017



HOMELIE 3ème DIMANCHE CARÊME– Année A
La Samaritaine et Ex 17,3-7 - 19 Mars 2017

Magnifique récit d’Evangile (Jn 4,5-42) où se fait la rencontre du Fils de Dieu avec l’humanité, en la personne de la samaritaine, qui ne sait pas très bien où elle en est et qui peine à chercher l’eau vitale, sans cesse à puiser : elle trouve son Sauveur qui la mène à l’eau qui ne donne plus jamais soif et devient source jaillissante pour la vie éternelle !

Ce même Dimanche, nous est donné dans la première lecture tirée du livre de l’Exode, le récit où les hébreux, eux aussi, meurent de soif dans le désert. Là encore, l’eau y est vitale. Ils en manquent cruellement pour eux et leurs troupeaux et bien sûr, quand tout va mal, on s’en prend aux autorités : ici Moïse, et à travers lui, Dieu Lui-même. Ils récriminent, puis menacent de le lapider, et en viennent même à se rebeller contre Dieu. Pourtant, Dieu leur avait fait passer la Mer Rouge (Ex 14), leur avait adouci l’eau à Mara (Ex 15, 22-27), leur avait donné les cailles puis la manne (Ex 16): n’auraient-ils pas pu lui faire confiance ? Au lieu de cela, ils le mettent au défi en disant : « Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n’y est-il pas ? »

         N’est-ce pas l’attitude de bien de nos contemporains qui mettent en doute l’existence de Dieu en disant: « Quel est ce Dieu qui a créé ce monde où il y a tant de souffrances et de malheurs ? » Et nous-mêmes, ne nous arrive-t-il pas, quand les choses ne vont pas comme nous le souhaiterions et qu’une épreuve sérieuse se présente, de nous en prendre à Dieu ? Comme nous aimerions dans ces situations un dieu interventionniste, une véritable assurance tout risque ! Et l’on en vient à soupçonner Dieu de nous ignorer, de nous oublier alors que nous avons tout fait jusque-là pour lui rester fidèle autant que nous le pouvions. Ce “soupçon originel” (cf. Adam et Eve) est un vrai poison pour nos vies. Il ajoute un mal à notre épreuve, car il détruit toute paix, toute espérance et toute confiance en un Dieu d’amour, qui nous veut profondément heureux et nous promet de le faire. Seulement, là encore, il ne faut pas se tromper de bonheur et encore moins de Dieu. Et ce que nous allons bientôt célébrer dans le mystère pascal peut nous aider à ne pas perdre confiance. En Jésus, dont la « nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 4, 34), il n’y a pas l’ombre d’une défiance, d’un soupçon envers son Père ; pas même à Gethsémani où tout semble l’abandonner : les apôtres choisis qui sommeillent ; son Père qui ne répond pas à sa prière : « Père, si cette coupe peut s’éloigner de moi… ». Mais Dieu est bien avec nous dans nos souffrances et dans nos morts, comme Il l’a été avec Jésus, pour nous conduire à la vie nouvelle qui commence dès à présent et s’épanouira dans la résurrection après notre propre Pâque.

Voilà l’eau vive, qui jaillit du rocher qu’est le Christ, écrira St Paul : (1 Cor 10,3). Il nous la donne aujourd’hui et nous n’aurons pas à la puiser : c’est le don de la foi, la foi dont parle St Paul dans l’épître que nous venons d’entendre : « Dieu a fait de nous des justes par la foi » (Rm 5,1). Justes, c'est-à-dire ajustés à sa volonté. La foi, c’est un don divin auquel nous répondons par notre confiance ; cette foi peut alors devenir contagieuse, jaillissante en vie pour les autres : regardez la samaritaine, qui abandonne sa cruche pour aller partager sa bonne nouvelle aux gens de sa ville.

         La célébration des scrutins, qui vont se succéder les trois dimanches avant les Rameaux et que vont vivre les catéchumènes en marche vers leur baptême à Pâques prochain, sont une occasion pour nous de nous laisser scruter par l’Esprit du Seigneur pour nous révéler ce qui est mauvais et ce qui est bon en nous et en quel Dieu nous croyons ; quelle confiance lui faisons-nous dans les multiples situations et évènements de nos vies ou de celles de notre entourage.
 « Père, nous t’en prions, envoie ton Esprit, l’Esprit de Jésus, qui nous gardera dans la confiance, particulièrement lorsque nous-mêmes sommes éprouvés et dans la tourmente »

AMEN !

jeudi 9 mars 2017

HOMELIE 2ème Dimanche de Carême. A. La Transfiguration : Mt 17,1-9 12 Mars 2017



HOMELIE  2ème Dimanche de Carême. A. La Transfiguration : Mt 17,1-9
12 Mars 2017

En ce temps-là … : ce n’est pas n’importe quel temps. Si l’on se rapporte au verset entier de l’Evangile, v.1, il est écrit : « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean… » Que s’est-il donc passé six jours avant ? Pierre a exprimé sa foi et Jésus l’a constitué chef de son Eglise. A l’annonce de sa Passion, de sa mort sur la Croix et de sa Résurrection, le même Pierre ne comprend pas et veut détourner le Christ de sa mission. C’est alors que Jésus emmène trois de ses disciples pour vivre un moment inoubliable. Il les conduit sur une montagne élevée pour y être mot à mot “métamorphosé” ; changé au-delà de l’aspect habituel que l’on connaît : lumière solaire, blancheur céleste. Il révèle sa véritable identité. Toute son humanité prend alors sens et rayonne lorsqu’il est pleinement uni à la volonté du Père.
Deux personnages se donnent à voir : Moïse et Elie. Ils ne sont pas n’importe qui : Moïse à l’origine de la Torah, la Loi où s’expriment les volontés divines ; Elie, le grand prophète, serviteur zélé de la Torah. Tous deux s’étant rendus sur la montagne élevée du Sinaï, l’Horeb. Tous deux ayant disparu, l’un enlevé au ciel sur un char de feu, l’autre dont on n’a pas retrouvé la sépulture. Tous deux entrés dans la gloire de Dieu. Ils s’entretiennent avec Jésus dans une grande proximité avec Lui. 
Pierre réagit, comme toujours ! Il est heureux et voudrait que ce moment inoubliable se prolonge. Il parlait encore qu’une nuée lumineuse les couvre de son ombre et une voix divine se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé …écoutez-Le ». Les disciples reconnaissent l’intervention de Dieu, comme au désert lorsque Moïse se rendait à la tente de Réunion, et ils se prosternent. Puis, ils se retrouvent avec Jésus, seul.
En descendant de la montagne, Jésus leur recommande de « ne pas parler de cette vision avant que le Fils de l’Homme ressuscite d’entre les morts » Pourquoi ?
Ils ne pourront comprendre qu’après l’épreuve de la Passion, de la mort de Jésus sur la Croix et à la lumière de sa Résurrection. Avec les mêmes Apôtres, Jésus va vivre une autre « métamorphose » : celle-là, au bas du Mt des Oliviers, à Gethsémani, où il sera, non pas transfiguré, mais  défiguré par l’angoisse, due aux puissances du mal qui vont se déchaîner sur Lui au moment de la Passion et qu’il vaincra par le don de sa vie. Mais alors, quel sens donner à cette Transfiguration ?
Ce récit de la Transfiguration ne révèle pas seulement aux apôtres la véritable identité de leur maître ; il montre également le chemin que tout disciple de ce maître est invité à suivre pour le rejoindre. Notre chemin avec le Christ n’est pas seulement fait d’ordre moral ou de mise en pratique des enseignements évangéliques : il est une invitation permanente à répondre à un appel. Comme Dieu qui s’adresse à Abraham en lui demandant de quitter ses racines où il était installé, comme Pierre qui se sentait bien et aurait voulu planter des tentes pour rester au-dessus de ce monde troublé et violent. Jésus s’y refuse et l’invite à descendre de la montagne pour continuer un chemin qui le mènera à sa Passion, sa mort et sa Résurrection. Ainsi ce monde pécheur sera sauvé et nous pourrons être transfigurés, c'est-à-dire identifiés dans tout notre être à la volonté du Père sur nous et nous pourrons être guidés par son Esprit.
Qu’est-ce qui a fait mettre en route les 180 catéchumènes du diocèse appelés, dimanche dernier, par notre évêque à être baptisés à Pâques ?
N’est-ce pas l’annonce d’une vie nouvelle avec Jésus, qui les conduira à ressusciter pour être avec Lui ? « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » Mot à mot : “Ressuscitez [egeirqhte] et n’ayez pas peur !” Un monde nouveau se prépare maintenant : nous l’attendons et nous sommes appelés à y participer en découvrant qu’Il nous accompagne et qu’Il se manifeste par tous les gestes de solidarité et de charité que nous rencontrons, faisant de nous des fils et des filles bien-aimés en qui Il se réjouit.

AMEN !