mercredi 15 juin 2022

FÊTE du Saint-Sacrement du CORPS et du SANG du CHRIST - Lc 9, 11b-17 – 19 Juin 2022

 

FÊTE du Saint-Sacrement du CORPS et du SANG du CHRIST - Lc 9, 11b-17 – 19 Juin 2022

 

« Donnez-leur vous-mêmes à manger  ».

Comment comprenez-vous cette parole de Jésus ?

 

Le sens le plus évident, et que les Apôtre ont compris ainsi, c’est : « Vous, donnez-leur à manger » Comme si Jésus leur confiait une mission quasi impossible pour nourrir les 5 000 hommes rassemblés ! Et cependant, ils exécutent sa demande et préparent une distribution de nourriture dont ils n’ont pas la moindre idée de savoir comment elle se réalisera : ce sont vraiment des hommes de foi !

 

Que s’est-il passé précédemment ? Aux foules qui l’avaient suivi, Jésus avait parlé du règne de Dieu et avait guéri ceux qui en avaient besoin. Il comble leurs manques et se donne tout entier à ces gens en souffrance ou en attente de connaitre ce qu’est le règne de Dieu. Le jour commençait à baisser et ces mêmes foules risquaient d’être affamées sans abri pour la nuit. Jésus va les nourrir : comment ? A partir des pains et des poissons qu’elles lui apportent.

 

Après s’être donné, Lui, Parole de Dieu, il va nourrir avec le pain multiplié, ce pain qui annonce un autre Pain qui est son Corps donné pour nous.   

 

Alors nous pouvons comprendre le « donnez-vous vous-mêmes à manger » comme ce qu’Il a fait Lui-même : « Donnez-leur de vous manger vous-mêmes ». Bien sûr, Il ne nous demande pas de nous donner en nourriture à la façon dont Il se donne dans l’Eucharistie, mais Il nous demande d’être "mangés" par ceux qui s’adressent à nous dans le besoin, lorsqu’ils manquent de toute forme de chose. N’est-ce pas le sens des œuvres de miséricorde ?

Quand cela nous arrive, nous devenons comme Lui, surtout si nous le faisons avec le même cœur que Lui, un cœur touché par le manque d’un frère et qui cherche à le combler.

D’accord me direz-vous, mais comment faire, bien souvent tant l’entreprise parait difficile ou même insurmontable ? Faisons comme Jésus : Il part du réel qui se présente à Lui, c’est-à-dire les cinq pains et deux poissons qu’on lui présente. Puis Il met sa confiance en Son Père et L’invoque. Cette double attitude de la prise en compte du réel et de la confiance dans la fidélité du Père nous est offerte encore aujourd’hui.

En venant communier, nous « devenons ce que nous recevons » : nous demeurons en Lui comme Il demeure en nous. Il est vraiment nourriture, nous en sommes fortifiés. Soutenus ainsi, transformés parce qu’habités par Lui, nous sommes relevés de nos fatigues, de nos inerties et du poids du péché. Nous pouvons alors agir avec Lui.

Prendre ce pain, c’est entrer dans cette dynamique du don de soi comme Lui-même l’a fait et devenir nourrissant pour nos proches.

Donne-moi faim de Toi, Seigneur ! Préserve-moi de la routine et de l’habitude ; que ce pain ne devienne insipide, comme la manne dans le désert. Et lorsque je t’aurai reçu, ouvre mes yeux et mon cœur vers ceux qui sont tes frères et que tu mets sur mon chemin. Mes eucharisties deviendront passionnantes, car remplies de Toi et alors, je pourrai Te représenter. Ta Parole m’éclairera pour moi et pour eux ; Ton Pain sera ma nourriture et celle de Ton Corps et ton Sang tout entiers auquel Tu m’associes.

 « Il est vraiment grand ce mystère de la Foi ! » Nous t’en remercions et nous faisons Eucharistie avec Toi.

AMEN !

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