jeudi 17 juin 2021

HOMELIE 12ème Dimanche Ordinaire. B - "La tempête apaisée" - Mc 4,35-41 - 20 Juin 2021

 

HOMELIE 12ème Dimanche Ordinaire. B - Mc 4,35-41

20 Juin 2021

 

Confiance dans la tempête.

 

Qui, dans une vie qui se déroulait sans histoire, n’a pas vu surgir un évènement qui le touche, lui ou un proche (accident de santé ou de la route, rupture, échec, violence subie…) qui ressemble à une tempête ? Nos repères sont bouleversés ; nous nous sentons petits, perdus. Dieu Lui-même nous semble absent.

 

Pourquoi l’évangile nous raconte-t-il cette histoire survenue aux disciples qui avaient déjà bien commencé à suivre Jésus ? Et n’y aurait-il pas un autre moment où ces mêmes disciples traverseront une autre tempête ? Un moment où ils éprouveront une peur profonde et une incompréhension devant le maître qui s’est endormi dans la mort. Et ce même Maître qui est « Réveillé  » invective la mer comme s’il s’adressait à une personne : « Silence ! Soit muselée ! Le vent tomba et il se fit un grand calme. » Enfin, de nouveau, le Maître étonné devant leur panique et sa question : « N’avez-vous pas encore la foi ? ».

Oui, cet autre moment ils le vivront lorsque Jésus, arrêté, seul, abandonné, condamné, torturé, crucifié, s’est « endormi dans la mort », les laissant désemparés : p« Réveillé d’entre les morts » (c'est ainsi qu'on parle de la Résurrection), leur reprochant même encore leur peu de  foi. Alors, ils se souviendront d’avoir traversé une autre tempête, quelque temps auparavant, sur la Mer de Galilée. Ils nous la racontent pour nous laisser un message d’espérance et de foi, nous qui pourrions crier comme eux : « Maître, nous sommes perdus ! Cela ne te fait rien ?»

    

Aujourd’hui, que répondrions-nous ? Certes, si nous éprouvons parfois que le Seigneur semble « dormir », n’oublions pas qu’il est « sur le coussin à l’arrière de la barque », c’est-à-dire qu’Il est là où se trouve le gouvernail. Il sait où il nous conduit. Ressuscité, vainqueur de la mort, Lui le seul est capable de museler les forces du mal et de la mort. Lui seul peut nous sauver. Alors, « qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? ».

 

La réponse est dans les versets du Psaume que nous avons  chanté avant la deuxième lecture : « Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur et lui les a tirés de la détresse, réduisant la tempête au silence, faisant taire les vagues » Ps 107(106), 28-29. Il est le Fils de Dieu, Celui qui lorsque nous mettons notre foi en Lui et Lui faisons confiance, nous fait entrer dans un monde nouveau.

 

C’est bien ce qu’exprime St Paul dans l’extrait de la 2ème lettre aux Corinthiens que nous avons entendu ce dimanche.

« Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur Lui, qui est mort et ressuscité pour eux. Désormais, nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine… Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né »

 

Une tempête peut nous faire prendre conscience de notre peu de foi mais aussi de notre vocation à être de plus en plus dans le Christ et de passer petit à petit avec Lui sur l’autre rive, dans ce monde nouveau.

 

« Ils se réjouissent de les voir s’apaiser [le vent et les flots]

D’être conduits au port qu’ils désiraient.

Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,

De ses merveilles pour les hommes » Ps 107 (106) ,30-31

 

AMEN !

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