vendredi 5 janvier 2018

HOMELIE de l'EPIPHANIE du Seigneur. B - Mt 2, 1-12 7 Janvier 2018



HOMELIE Epiphanie du Seigneur.  B -  Mt 2, 1-12
 7 Janvier 2018


            Epiphanie= Manifestation de Jésus reconnu comme Dieu par des païens, après que les fils d’Israël, les bergers et le voisinage soient venus l’adorer.
         Les mages ? Des païens certes, remplis des connaissances de l’époque, qui cherchent un roi, dont la naissance a été manifestée par un astre. C’est tellement important pour eux, qui possèdent déjà beaucoup de savoir, qu’ils se sont mis en route depuis loin et sans doute longtemps. Mais ils ont perdu la trace de l’astre, l’étoile, et humblement, ils se renseignent en s’adressant à ceux qui détiennent un autre savoir qu’ils n’ont pas : celui de la Révélation de Dieu contenue dans les Écritures.

         Cela me fait penser à quelques contemporains que je connais, qui sont très cultivés dans leur domaine et sont avides de savoir, mais totalement ignorant de la foi chrétienne et surtout biblique. Ils interrogent et écoutent avec beaucoup d’intérêt ; relancent les échanges qui ont du s’interrompre et même font signe à d’autres personnes pour chercher ensemble. A qui pourront-ils s’adresser, s’ils ne rencontrent personne qui répond à leurs interrogations ? Si nous-mêmes ne partageons pas leurs questions et leurs recherches ? Si nous-mêmes n’apprenons pas ?

         Dans ce récit, les mages rencontrent bien des érudits qui savent, mais leur connaissance est morte : elle ne les met pas en marche vers autre chose qu’eux-mêmes et leur savoir suffisant. Croire n’est pas seulement savoir, mais grâce à ce savoir, faire la place pour Celui qui se dit, se révèle et vivre une alliance quotidienne avec Lui. Les mages avaient prévu cet espace pour accueillir le roi qu’ils cherchaient. Ils ont bougé et se sont mis en marche ; et qu’ont-ils trouvé ? Un enfant et sa mère, un petit d’homme, vulnérable, mais manifestation de ce que Dieu a donné de plus précieux à sa création : l’homme, roi de l’univers. Non pas un roi inquiet et rongé par son désir de toute-puissance, comme l’était le sanguinaire Hérode le Grand (dont l’histoire nous apprend qu’il avait assassiné ses enfants, sa femme et d’autres membres de son entourage par peur d’être renversé de son trône). Mais un roi qui fait appel à chacun comme s’il en dépendait…Et ce roi est Fils de Dieu ! C’est bien ainsi qu’ils l’ont compris, Lui offrant l’or et l’encens, symboles de royauté et de divinité.

         Voici donc l’Épiphanie, la manifestation de Dieu aux mages : leur montrer la façon dont Dieu entend exercer son pouvoir. En Jésus, Dieu se fait humble et vulnérable et le sera jusqu’à la fin de sa vie : c’est le symbole de la myrrhe pour l’ensevelissement de Jésus. Il montre ainsi à toute personne qui laisse un espace pour les autres que la vraie puissance, c’est bien celle-là qui fait naître le respect, la vie, l’amour : j’existe, tu existes ; je te reconnais, tu me reconnais, et une relation, un partage, une amitié et même un amour s’installe qui donnent vie, énergie, joie.
         Ils partirent par un autre chemin, celui du vrai roi, laissant le roi Hérode à ses tristes desseins. Que cette Fête de l’Épiphanie nous stimule pour prendre un nouveau chemin, notamment par l’accueil des autres et des Ecritures, en cette année qui commence. N’hésitons pas à les suivre !
AMEN !

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