vendredi 16 juin 2017

HOMELIE du SAINT-SACREMENT du Corps et du Sang du CHRIST Dt 8,2-3.14b-16a - Jn 6,51-56 - 18.06.2017



HOMELIE  du SAINT-SACREMENT du Corps et du Sang du CHRIST Dt 8,2-3.14b-16a - Jn 651-56
18.06.2017

         Le Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, dans sa richesse insondable, comporte différents noms qui en traduisent des aspects particuliers qu’il est bon de rappeler. Eucharistie, sainte messe, Cène du Seigneur, fraction du pain, célébration eucharistique, mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, saint sacrifice, sainte et divine liturgie, saints mystères, communion et bien sûr, saint sacrement de l’autel. N°275
        Ce "sacrement des sacrements", Jésus l’a institué pour perpétuer au long des siècles jusqu’à sa venue le sacrifice de la Croix, confiant ainsi à son Eglise le mémorial de sa mort et de sa résurrection. Il est donc le signe de l’unité, le lien de la charité, le repas pascal, où l’on reçoit le Christ, où l’âme est comblée de grâce et où est donné le gage de la vie éternelle : voilà ce qui est écrit dans le catéchisme de l’Eglise Catholique. N°271.

        Mais revenons à la première lecture de ce dimanche où Moïse et le peuple hébreu arrivent aux portes de la Terre Promise après 40 ans d’errance dans le désert. Moïse invite à faire un retour en arrière. « Souviens-toi de la longue marche que tu as faite pendant 40 années… ».

         Faisons à notre tour ce retour en arrière sur notre vie, et tout particulièrement sur ce qui a trait aux étapes de notre vie chrétienne : baptême, communion, confirmation, pardon de Dieu : peut-être mariage ou même ordination. N’y aurait-il pas à reconnaître la présence du Seigneur à travers cette marche plus ou moins longue pendant laquelle Il nous aurait fait connaître la pauvreté dans les épreuves ; où nous aurions ressenti la faim d’autres nourritures que celles des biens de ce monde ; où Il nous a nourris d’une Parole sortie de sa bouche et où Il nous aurait peut-être même libérés d’un esclavage personnel, certes différent de celui d’Egypte, mais bien douloureux. N’oublions pas aussi les vrais moments de bonheur et de rencontres que nous avons pu goûter. Ne nous a-t-il pas désaltéré de l’eau du rocher qui est le Christ , la versant abondamment depuis le sacrifice de sa Croix ?
        C’est pour ce sacrifice que nous rendons grâce en nous unissant à Lui à chaque Eucharistie pour repartir et continuer notre marche en mangeant, non plus la manne comme les hébreux, mais en « mastiquant » le Corps du Christ, comme c’est écrit dans le texte original de St Jean. Pourquoi en mastiquant ? Parce qu’en célébrant la Pâque, les Juifs mangeaient l’Agneau Pascal en le mastiquant pour goûter la saveur de la libération de l’esclavage apporté par le Seigneur. Ne devons-nous pas goûter à notre tour la Vie et la libération que nous apporte “l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde” : Lui qui prend notre mal, nos péchés, pour nous en délivrer ?
       Rendons grâce de tout notre être, corps, cœur, esprit, âme à Celui qui nous aime jusqu’à se donner entièrement à nous et en nous et qui nous invite à faire Corps avec Lui et à « former un seul corps puisque nous avons part à un seul pain » (1 Corinthiens 10,17) !

AMEN !

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