vendredi 21 novembre 2014

HOMELIE de la Fête du CHRIST, ROI de l’Univers – Mt 25, 31-46. Le 23 Novembre 2014



HOMELIE de la Fête du CHRIST, ROI de l’Univers – Mt 25, 31-46.
Le 23 Novembre 2014.

“Parabole du jugement dernier”

C’est ainsi que l’on a coutume de l’appeler, car en effet, il est question de la fin des temps quand viendra le Christ, Roi de l’Univers. Comme toutes les paraboles (“para” et “ballô”, jeter à côté un récit, mettre en parallèle…), elle comporte une “diabole”, “jeter en travers”. Elle a donc quelque chose qui rebute, peut faire trébucher, douter, en tous cas dérange : ici, la diabole est le sort de ceux qui n’ont pas vu et qui sont condamnés : n’ont-ils pas, comme nous-mêmes, mille excuses ?… Puisqu’elle est “Evangile”, en quoi cette parabole est-elle une “Bonne Nouvelle” ?
         Tout d’abord, elle ne concerne pas seulement les croyants, juifs du temps du Christ ou chrétiens d’aujourd’hui : elle s’adresse « à toutes les nations ». Elle met en scène le « Fils de l’Homme » qui vient dans sa Gloire et tous les anges avec Lui : c’est un grand moment de l’Histoire du monde, la fin de ce temps et le début d’une ère nouvelle. Ce Fils de l’Homme est Berger. Le texte d’Ezéchiel, (Ez 34) écrit quelques siècles auparavant, ainsi que le Psaume 22 (23), nous décrivent ce « beau Berger ». Il veille sur tous avec beaucoup de douceur et prend particulièrement soin des brebis mal en point. Il les mène toutes vers de beaux pâturages, leur faisant traverser les ravins de la mort. Et ce Berger, c’est Dieu Lui-même (Ez 34, 11-18)
         Que fait alors ce berger ? Il sépare : nous n’aimons pas tellement cette mesure ; voilà encore une « diabole ». Elle est là pour nous faire prendre conscience de ce que nous faisons et nous éviter une énorme illusion : dissocier l’amour de Dieu de l’amour du prochain, qui est bien concret. Il ne faudrait pas que nous découvrions, un peu trop tard, que notre attachement au Christ était factice. Que nous ne le servions qu’en pensée, en parole, mais non en acte. N’ayant pas vu nos frères dans le besoin, nous sommes passés à côté de Celui que nous cherchions en l’ignorant.

Au contraire, la Bonne Nouvelle, c’est que cette parabole nous presse d’être à l’image de ce berger, attentifs à nos frères. Avons-nous bien compris à quel point le Seigneur veut nous associer à son amour, de telle façon que ce que nous faisons pour nos frères, c’est à Lui que nous le faisons ? Ce Roi de l’Univers est loin d’asservir les sujets que nous sommes : Il nous  rend acteurs. Il semble même avoir besoin de nous puisque nous sommes ses mains, sa voix, ses oreilles auprès de ceux qui souffrent. Il nous est tellement uni chaque fois que nous aimons !

Que le Seigneur, qui nous a montré sur les routes et les villages de son pays comment faire, nous aide par sa parole et par le don de Lui-même à combattre toute sorte de mal et nous forme à sa manière d’aimer, particulièrement en ces temps plus difficiles pour beaucoup. Il nous unit à Lui, quelques soient nos faiblesses. Que nous puissions l’entendre dire à notre égard : « Viens avec tous les bénis de mon Père ! Viens avec tous ceux qui ont cru et mis en pratique cette compassion divine pour notre propre humanité ».
AMEN !


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