jeudi 4 décembre 2014

HOMELIE 2ème Dimanche AVENT. Année B Mc 1,1-8. 7 Décembre 2014 -



HOMELIE 2ème Dimanche AVENT. Année B  Mc 1,1-8.
  7 Décembre 2014 -  

Evangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.

Aujourd’hui, nous commençons la lecture de l’évangile de Saint Marc. L’Evangile débute, comme pour le premier livre de la Bible, la Genèse, précisément par le terme « Commencement ». « Au Commencement, quand Dieu fit le ciel et la terre… ». Ce mot-là, en hébreu, a une saveur toute particulière : mot à mot, il signifie « en-tête » bêreschitt  (ou il y a le mot rosch qui signifie « tête ». Rosh-ha-Chanah, le nouvel an juif). On pourrait presque imaginer, avec un anthropomorphisme un peu audacieux : « Dans la tête [sous-entendu de Dieu] : Eh bien, qu’est-ce que Dieu avait en-tête ? Réponse : un Beau Message, mot à mot, eu-aggeliou euaggeliou : eu = bon, beau et aggeliou, même racine que ange, messager : bref,  un « Evangile ».

 Et quelle est donc ce Beau Message ? C’est une histoire qui donnera la joie au cœur  à ceux qui l’entendront. C’est celle d’une personne, Jésus, mort et ressuscité, vivant dans son Eglise. Il ne s’agit pas d’une œuvre de fiction ou d’un ensemble de réflexions pieuses ou philosophiques, mais d’un récit concernant un homme, Jésus de Nazareth, qui a réellement existé et qui continue à vivre à la droite de Dieu.
A la différence des deux autres évangélistes, Marc n’envisage pas de faire une biographie de Jésus. Il ne raconte ni sa naissance, ni sa jeunesse, ni la plus grande partie de sa vie. Il veut nous révéler qui est cet homme, Jésus, et dès le début de son Evangile, il Le qualifie de Christ et Fils de Dieu. Et tous les récits de cet Evangile vont nous dévoiler petit à petit des aspects de la personne de Jésus à travers ses paroles, ses attitudes, ses gestes, ses miracles, jusqu’à sa Passion et la fin de sa vie terrestre. Lorsqu’il est mort, à la finale de l’Evangile, c’est un païen, le centurion romain, préposé à la crucifixion, qui s’écriera : « Vraiment cet homme était Fils de Dieu ! » (Mc 15,39). Ecrivant après Pâques, l’auteur ne parle pas d’un mort, mais d’un vivant. La foi de Pâques éclaire tout le récit. Celui-ci n’est compréhensible qu’à cette même lumière. L’évangile est d’abord une Bonne Nouvelle qu’un croyant adresse à un autre croyant : voilà de quoi nourrir notre foi aujourd’hui.
Mais garderons-nous cette Bonne Nouvelle pour nous, entre nous ? Dieu n’a-t-Il pas besoin de nous, malgré nos faiblesses, pour être témoins de ce que l’Evangile a fait naître et vivre en nous. Joyeux, confiants, sûrs des paroles et des gestes du Fils de Dieu, nous pouvons dire combien Il nous libère et nous fait entrer déjà dans un Royaume où l’amour est partout présent. Encore faut-il que nous nous laissions transformer par lui : c’est cela, d’une certaine manière, « Préparer les chemins du Seigneur, aplanir sa route » ; avec l’aide de la grâce de l’Esprit Saint, rejeter, purifier, assainir, corriger toute conduite qui serait contraire à l’Evangile.

La mission d’annoncer et de vivre selon ce Message, n’est-ce pas ce qui est confiée à tant d’entre nous engagés dans l’éducation et l’éveil à la foi d’enfants, de jeunes et même d’adultes, catéchumènes ou simples membres de notre entourage.

Lisons et relisons ces récits de Marc. Goûtons-les. Devenons des « familiers » des paroles de Jésus ; repérons ses gestes et attitudes. Méditons, contemplons, partageons-les à plusieurs, prions-les lorsqu’ils nous paraissent ardus, exigeants : sachons que c’est toujours pour notre bien.

Alors, nous aurons le désir de les faire connaître et d’être contagieux de ce formidable souffle d’amour qui a sa source en Dieu. Ne nous a-t-Il pas comblés de son Esprit à notre Baptême et notre Confirmation ?  Ne les laissons pas dormir !
    
AMEN !

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