jeudi 17 juillet 2014

HOMELIE du 16° Dimanche Ordinaire A – Mt 13,24-30 20 Juillet 2014 -



HOMELIE du 16° Dimanche Ordinaire A – Mt 13,24-30
 20 Juillet 2014 -

Parabole de l’ivraie et du bon grain.

En ce temps estival, à l’approche des moissons, l’Eglise nous invite à des paraboles champêtres qui dévoilent l’enseignement de Jésus sur le Royaume de Dieu.
                   La parabole de l’ivraie et du bon grain manifeste d’abord l’action de Dieu dans le champ de notre monde. Il sème en effet du bon grain : Dieu ne sait que faire du bien. La première lecture ne rappelle-t-elle pas que « Dieu prends soin de toute chose », (Sg 12,13) et malheureux ceux qui pensent qu’il prendrait un malin plaisir à nous envoyer des évènements qui font mal, même pour nous éprouver : « Que nul, s'il est éprouvé, ne dise: "C'est Dieu qui m'éprouve." Dieu en effet n'éprouve pas de faire le mal, il n'éprouve non plus personne. » Jacques 1,13.
                   C’est au contraire l’ennemi, en hébreu : "le satan" qui sème  de l’ivraie, en grec : "zizania"  zizania. Cela a donné en français, la zizanie, (superbement illustrée par une des aventures d’Astérix et Obélix) : semer la zizanie, c’est faire naître la discorde, la division. La forme est dans le texte au pluriel : c’est dire que le satan sème de nombreuses formes de divisions et nous voyons combien cela est réel.
                   Le mal est fait. Que proposent les serviteurs ? D’enlever l’ivraie. Mais le maître se rend bien compte que cette solution risquerait de compromettre toute la récolte : « Non, dit-il, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. »  Mieux vaut donc attendre la moisson pour opérer le tri.
                       
                        Jésus a inauguré le Royaume de Dieu : "La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer, et l'on ne dira pas: Voici: il est ici! Ou bien: il est là! Car voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous." (Lc 17,20).
Nous avons donc beaucoup de mal à le discerner d’autant plus qu’il semble mélangé à tant d’évènements tragiques ; et même dans l’Eglise ou dans nos communautés ou tout simplement en nous, il coexiste avec des choses mauvaises. Jésus applique la parabole "de l’ivraie et du bon grain" au long de l’histoire humaine. Il nous demande d’accepter que le Royaume soit une communauté où se mêlent le bien et le mal ; en nous, autour de nous, dans la paroisse, dans l’Eglise. Mais mieux vaut supporter la présence du mal que d’arracher le bien, laissant grandir en nous et autour de nous ce que Dieu a semé de bon, en agissant bien sûr pour faire disparaître tout de suite ce que nous avons repéré de mal. Et lorsqu’on n’a pas les moyens d’un véritable discernement, laisser ce travail de tri à ceux qui en sont capables, les « moissonneurs ». Il invite donc à cultiver une patiente confiance, comme Dieu Lui-même : « Ta domination sur toute chose te rend patient envers toute chose » (1ère lecture). Bien sûr, nous ne sommes pas Dieu ; nous sommes  loin de dominer toute chose ! Voilà pourquoi il est bon de s’en remettre à Lui, en sachant bien que le jugement « dernier » n’est ni de notre ressort ni de notre compétence. « Tu juges avec indulgence, tu gouvernes avec beaucoup de ménagement » (Sg 16,18) dans la même première lecture de ce jour.
                   Bref pas de résignation, mais une grande confiance dans l’amour patient et efficace de Dieu : envers nous, envers notre entourage, envers nos communautés chrétiennes et envers l’Eglise.
                   Animé par « l’Esprit saint qui vient au secours de notre faiblesse » 2ème lecture, (Rm 8,26), nous pouvons prier de façon continuelle pour que son règne vienne, que sa volonté soit faite, en particulier, lorsque nous l’exprimons régulièrement dans notre prière universelle dominicale.



AMEN !

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