jeudi 14 novembre 2013

HOMELIE 33ème Dimanche Ordinaire Année C, "Fin du monde ?" Luc 21, 5-19 - 17 Novembre 2013



HOMELIE  33ème Dimanche Ordinaire Année C, Luc 21, 5-19.
17 Novembre 2013

Fin du monde

Dans l’Evangile de ce Dimanche, Jésus annonce la ruine du Temple de Jérusalem qui faisait non seulement l’admiration des disciples mais aussi de tous les peuples du Moyen Orient. Il sera incendié 40 ans après, en 70 de notre ère et définitivement rasé en 135 après la 2ème révolte juive.
Puis Jésus parle d’évènements terribles : des guerres, des tremblements de terre, et çà et là, des épidémies de peste et des famines, des faits terrifiants ! Cela a-t-il beaucoup changé aujourd’hui, avec ce que les journaux télévisés ou les informations de la radio nous ont appris ces derniers jours de la catastrophe aux Philippines ? Cela peut nous faire peur ou nous attrister voire même nous bouleverser.
                  Eh bien justement, Jésus Lui-même décrit ces évènements. Il le fait au moyen d’un genre littéraire qu’on assimile trop vite dans notre mentalité à la fin du monde : le genre littéraire « apocalyptique » (du grec : Apokalupto, apokaluptw: découvrir, dévoiler ce qui est voilé ou couvert; d’où révéler, mettre à nu et porter à la connaissance, rendre manifeste). Cette manière d’écrire invite à ne pas en rester aux évènements, mais à voir dans ces évènements la présence de Dieu qui transforme le monde pour former un monde de justice et de paix. Jésus, qui est Dieu, sait très bien que le monde est inachevé, mais plus encore que le cœur de l’homme est malade : il peut faire du mal. Dieu ne l’en empêche pas parce qu’Il le veut libre : alors certains vont profiter de cette liberté, à l’occasion de ces évènements douloureux, pour faire du bien autour d’eux et Dieu s’en réjouit. D’autres ne savent pas profiter de cette liberté et ils font du mal : ils veulent toujours avoir plus ; ils refusent de partager avec ceux qui n’ont pas grand-chose ; ils abiment, ils salissent, ils détruisent ; ils veulent toujours dominer et écraser les autres : ils sèment le malheur !
         Mais Dieu nous abandonne-t-Il ?
         Non ! Bien sûr ! Même s’il nous arrive des malheurs ou qu’on nous maltraite parce qu’on est chrétien et qu’on veut vivre comme Jésus, Dieu est là. « Mettez-vous bien dans la tête… » (Mot à mot : Dans vos cœurs), dit Jésus, que je serai là pour vous défendre.
Jésus n’a cependant pas dit que ce serait toujours facile et que nous n’aurons plus rien à faire : il nous dit qu’il faudra aussi porter notre croix : c'est-à-dire, être courageux pour Lui rester fidèle, pour mettre en pratique ses paroles qui nous invitent à mieux aimer, à pardonner, à aider et servir ceux qui en ont besoin ou qui souffrent. Parce que nous tiendrons bon, Il nous donnera sa vie et nous serons plus forts contre le mal. N’ayons donc pas peur de tout ce qui arrive et au contraire, faisons de plus en plus confiance à Jésus qui a vaincu la mort en ressuscitant et qui veut que nous vivions comme Lui ; Il nous a promis de nous aider si nous Lui demandons.
 C’est donc un message d’espérance qu’Il nous donne lorsqu’Il dit : « Pas un seul cheveu de votre tête ne sera perdu ! » Pourtant, un cheveu, qu’est-ce que c’est ? Quand ils sont trop longs, on les coupe : çà veut dire qu’ils ne valent pas grand-chose ; et pourtant Jésus nous garantit qu’il veille sur eux ! A plus forte raison, combien plus Il veillera sur chacun d’entre nous !
« C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie » dit-Il encore (mot à mot : « Par le fait de rester là, de résister » Upomonè, upomonh ). Celui qui est persévérant, c’est celui qui ne dévie pas du choix qu’il a fait de suivre Jésus et qui Lui est fidèle et loyal, qui compte sur Lui. Cela suppose une grande confiance et une grande intimité avec Jésus qui nous donne son Esprit-Saint. Prions-le chaque jour et, à présent, réjouissons-nous, rendons-Lui grâce en L’accueillant : Il vient pour chacun de nous : Lui Il est fidèle.

AMEN !

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