HOMELIE
2ème Dimanche AVENT. Année B - Mc 1,1-8
10 Décembre 2017.
Aujourd’hui, nous commençons la lecture de
l’évangile de Marc. L’Évangile débute, comme pour le premier livre de la Bible,
la Genèse, précisément par le terme « Commencement ». « Au
Commencement, quand Dieu fit le ciel et la terre… ». Ce mot-là, en
hébreu, a une saveur toute particulière : mot à mot, il signifie
« en-tête » bêreschitt
(ou il y a le mot rosch qui signifie
« tête ». Rosh-ha-Chanah, le nouvel an juif). On pourrait presque
imaginer, avec un anthropomorphisme un peu audacieux : « Dans la tête
[sous-entendu de Dieu]… Eh bien, qu’est-ce
que Dieu avait en-tête ? Réponse : un Beau Message, mot à mot, eu-aggeliou : eu = bon, beau et aggeliou, même racine que ange, messager : bref, un « Évangile ».
Et
quelle est donc ce Beau Message ? C’est une histoire qui donnera la joie
au cœur à ceux qui l’entendront. C’est celle d’une personne,
Jésus, mort et ressuscité, vivant dans son Eglise. Il
ne s’agit pas d’une œuvre de fiction ou d’un ensemble de réflexions pieuses ou
philosophiques, mais d’un récit concernant un homme, Jésus de Nazareth, qui a
réellement existé et qui continue à vivre à la droite de Dieu.
A la différence des deux autres évangélistes,
Marc n’envisage pas de faire une biographie de Jésus. Il ne raconte ni sa
naissance, ni sa jeunesse, ni la plus grande partie de sa vie. Il veut nous
révéler qui est cet homme, Jésus, et d’emblée il Le qualifie de Christ et Fils de Dieu. Et tous
les récits de cet Évangile vont nous dévoiler petit à petit des aspects de la
personne de Jésus à travers ses paroles, ses attitudes, ses gestes, ses
miracles, jusqu’à sa Passion et la fin de sa vie terrestre. Lorsqu’il est mort,
à la finale de l’Évangile, c’est un païen, le centurion romain, préposé à la
crucifixion, qui s’écriera : « Vraiment
cet homme était Fils de Dieu ! ». Écrivant
après Pâques, l’auteur ne parle pas d’un mort, mais d’un vivant. La foi de
Pâques éclaire tout le récit. Celui-ci n’est compréhensible qu’à cette même
lumière. L’évangile est d’abord une Bonne Nouvelle qu’un croyant adresse à un
autre croyant : voilà de quoi nourrir notre foi aujourd’hui.
Mais garderons-nous cette Bonne Nouvelle pour
nous, entre nous ? Dieu n’a-t-Il pas besoin de nous, malgré nos faiblesses,
pour être témoins de ce que l’Évangile a fait naître et vivre en nous. Joyeux,
confiants, sûrs des paroles et des gestes du Fils de Dieu, nous pouvons dire
combien Il nous libère et nous fait entrer déjà dans un Royaume où l’amour est
partout présent. Encore faut-il que nous nous laissions transformer par lui :
c’est cela, d’une certaine manière, « Préparer
les chemins du Seigneur, aplanir sa route » ; avec l’aide de la grâce de l’Esprit Saint, rejeter,
purifier, assainir, corriger toute conduite qui serait contraire à l’Évangile.
La mission d’annoncer et de vivre selon ce
Message, n’est-ce pas ce qui est confiée à tant d’entre nous engagés dans
l’éducation et l’éveil à la foi d’enfants, de jeunes et même d’adultes,
catéchumènes ou simples membres de notre entourage.
Dans notre paroisse, cinq adultes se préparent avec
joie au baptême; sept à la Confirmation et la Communion ; en âge scolaire,
également, une douzaine d’enfants préparent leur baptême. Que le Seigneur nous
aide à les accompagner, simplement par notre présence en assemblée paroissiale
ou aux repas fraternels ou à toute autre occasion, souvent par le biais des
enfants.
Mais tous, lisons et relisons ces récits de Marc. Goûtons-les.
Devenons des « familiers » des paroles de Jésus ; repérons ses
gestes et attitudes. Méditons, contemplons, partageons-les à plusieurs, prions-les
lorsqu’ils nous paraissent ardus, exigeants : sachons que c’est toujours
pour notre bien.
Alors, nous aurons le désir de les faire
connaître et d’être contagieux de ce formidable souffle d’amour qui a sa source
en Jésus et qui nous est donné par son Esprit-Saint. Ne nous en a-t-Il pas
comblés à notre Baptême et notre Confirmation ? Ne les laissons pas dormir !
AMEN !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire