HOMELIE Dimanche de Pentecôte. Année
A. Jn 20, 19-23
7 juin 20114
« Je crois en l’Esprit-Saint ».
Proclamons-nous chaque
dimanche dans notre Credo. L’Esprit Saint : Pneuma Agios, [pneuma agioV],
le souffle sacré, celui que Jésus au soir de Pâques offre généreusement à ses
pauvres Apôtres paralysés par la
peur. Je crois en Celui qui a sans cesse animé Jésus, à Celui
qu’Il a constamment écouté, suivi, tant Il en était imprégné. A notre tour, Il
nous en fait le don si bien qu’avec l’Esprit Saint, Jésus inscrit sa présence en nous et nous pouvons nous conformer à
Lui. Il nous rend frère et sœur du Christ et par conséquent, fils et fille du
Père : Nous pouvons alors nous adresser à Dieu en l’appelant « Abba ! »
Terme familier pour dire « papa » en hébreu (Rm 8,14-17). L’Esprit
nous apprend à voir le monde avec les yeux du Christ, à mener notre existence
de façon évangélique.
Mais
loin de Le recevoir de façon individualiste, puisque nous
sommes frères et sœurs les uns les autres par le Christ, sa présence en nous nous met en communion avec tous ceux
qui cherchent à faire connaître ce Seigneur et à procurer la Paix qu’Il nous a apportée. (C’est d’ailleurs l’une des
significations du “geste de Paix” que nous pouvons recevoir et donner de la part du Christ
avant d’aller communier). Tous, en effet, nous “travaillons à la moisson”, les uns avec les autres ; tous,
nous nous encourageons, nous nous soutenons, nous prions les uns pour les
autres ; nous nous réjouissons quand elle produit de beaux fruits ou
pleurons quand elle manque son but, voire scandalise ; tous, nous
apprécions la tâche de chacun et louons le Seigneur pour la diversité des dons
accordés: « Chacun a reçu le don de manifester l’Esprit en vue du bien de
tous » (1 Co 12,7). Voilà qui est à rechercher et développer dans
nos communautés chrétiennes : familles, mouvements, paroisses, Eglises.
L’Esprit souffle également au loin, hors de nos Communautés chrétiennes :
Pierre l’a reconnu auprès du centurion Corneille lorsque le Seigneur l’a envoyé
à Césarée maritime auprès de lui et de son entourage. Ce fut d’ailleurs la Pentecôte des païens car l’Esprit Saint
« tomba
sur ceux qui écoutaient la parole de Pierre » Ac 10, 44. Notre
pape François nous invite de façon incessante à aller rejoindre l’Esprit Sant à
ce qui l’a appelé les « périphéries »,
terme qui a fait florès depuis son élection.
Ensemble,
aujourd’hui, réjouissons-nous et unissons-nous par la prière, d’une part aux 190
adultes dont 12 du Doyenné qui ont reçu hier à la cathédrale St Louis
ce don divin, mais aussi prions pour les jeunes de nos paroisses qui s’y
préparent. Prions également pour les 58 enfants qui ont fait leur première
communion hier ou pour les 30 enfants qui la ferons dans 15 jours ainsi que
pour leurs familles.
Le
dynamisme de la Pentecôte est moins dans le merveilleux du “parler en langue”
que dans la force convaincante de
l’amour vécu en communion les uns avec les autres, cette “langue” comprise et
goûtée avec joie par tout le monde, cette langue que la Vierge Marie parlait
avec les Apôtres et qu’elle continue de parler avec des gens simples, comme
Bernadette Soubirous ou Benoîte
Rencurel, pour la sanctification de tous.
AMEN !
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