HOMELIE 22ème
Dimanche Ordinaire année C – Lc 14, 1a.7-14.
1er Sept. 2019
« Mon fils, accomplis toute chose avec humilité»
Ben
Sirac le Sage 3,17
L’Évangile de ce dimanche illustre parfaitement cette maxime du
sage de la Bible. Jésus,
en observateur perspicace et presque amusé, remarque les invités à un repas qui
choisissent les premières places. Il nous donne alors une petite parabole
pleine de bon sens à la limite de la roublardise puisqu’il invite, non sans
humour à choisir la dernière place pour être invité à la première !
Ce petit calcul ne porte sans doute pas toujours ses fruits mais le
sens est clair : ne cherche pas à
t’élever ; sois toi-même. La véritable humilité (du latin humus, la terre… qui a donné le mot homo, l’homme) cherche à faire la lumière sur ce que
l’on est sans vouloir être ni inférieur, ni supérieur aux autres. Pour Sainte Thérèse de Lisieux, l’humilité,
c’est la vérité.
L’humilité est une disposition intérieure
nécessaire lorsque l’on veut se mettre au service des autres, proches ou
lointains, et en particulier de ceux qui sont dans le besoin : malades,
personnes âgées, enfants ou handicapés. Être invité à « monter plus haut », comme le signale Jésus, ne serait-ce pas entrer
davantage en communion avec eux ?
Acquérir
cette humilité, c’est regarder, contempler et appeler Celui qui s’est fait
humble dans la vérité de sa mission, Jésus, Fils de Dieu. Par sa solidarité
avec les plus méprisés, il a révélé jusqu’à quelle profondeur allait l’amour de
Dieu pour l’humanité. Relisons l’hymne de la lettre aux Philippiens : Ph
2, 3-11.
« N'accordez rien à l'esprit de parti,
rien à la vaine gloire, mais que chacun par l'humilité estime les autres
supérieurs à soi; ne recherchez pas
chacun vos propres intérêts, mais plutôt que chacun songe à ceux des autres. Ayez entre vous les mêmes sentiments qui
sont dans le Christ Jésus : Lui, de condition divine, ne retint pas
jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant
condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme
un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur
une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et
lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de
Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers,
et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire
de Dieu le Père ».
Mais, dans cet évangile, Jésus se mettrai-il seulement à enseigner
les bonnes manières ? Avez-vous remarqué que s’il est invité à un repas
chez un pharisien, dans la parabole qu’il raconte, il parle de noces. Or dans la Bible et en
particulier dans les Évangiles, le festin de noces désigne le Royaume de Dieu.
Dans ce royaume, il n’appartient à personne de s’attribuer les meilleures
places : c’est Dieu qui les donne. Plus encore, ce sont les pauvres, les
estropiés, les boiteux, les aveugles qui sont les invités prioritaires comme la
deuxième partie de l’évangile d’aujourd’hui nous l’indique à travers les
conseils que Jésus donne à son hôte.
En ce temps de reprise d’activités, adoptons dès maintenant les
mœurs nouvelles du Royaume par notre humilité
envers tous pour manifester l’amour que Dieu porte à tous ses enfants.
AMEN !
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