HOMELIE 24ème Dimanche Ordinaire C, Lc
15,1-32
11 Septembre 2016.
Pécheur, oui, mais pécheur pardonné !
« En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous
à Jésus pour l’écouter » Lc 15,1
Et que vont-ils apprendre ? « Il y aura de la joie dans le ciel (ou devant les
anges de Dieu) pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion » J’aurai bien voulu voir leurs
têtes !
En effet, s’ils sont venus écouter Jésus, ils se savent
pécheurs : du moins les pharisiens et les scribes, hommes de la Loi de
Dieu, se chargent bien de leur faire comprendre et même de leur dire !
Mais qu’est-ce que pécher ? Pour faire simple,
c’est s’éloigner de Dieu, l’ignorer, aller contre ses commandements ou contre
sa conscience, bref, un état de relation abimée ou brisée. Cela peut se
traduire par ne plus prier ; causer des dégâts ; commettre des
injustices ; blesser quelqu’un plus ou moins grièvement : pour
pécher, il faut commettre un mal, en être conscient et le vouloir. Comme
nous il nous est souvent difficile de reconnaître notre péché ! Soit par
orgueil, soit par la complexité de notre acte, soit par une culpabilité mal
définie.
Mais est-ce bien cela qui
compte pour Dieu ?
Par les trois paraboles de la brebis perdue et retrouvée, de la
pièce d’argent perdue et retrouvée, du fils prodigue et retrouvé, Jésus nous
rappelle la chose essentielle, c’est que Dieu ne se résout pas à ce que nous
soyons perdus. Il aime chacun d’entre nous et si nous l’avons quitté, Il
nous cherche, nous envoie des signes ; Il nous attend, espérant notre
retour et lorsque nous serons rentrés, Il nous accueille de nouveau sans
condition, au-delà de ce que nous pouvons imaginer.
C’est par notre humilité, le regard vrai porté sur nos vies et la
conversion sincère, qu’il nous est possible de revenir vers Lui. Par les
démarches pénitentielles que l’Eglise nous propose dans chaque liturgie, par le
sacrement de Pénitence et de Réconciliation, nous sommes invités à faire sans
cesse cette démarche.
Alors, le pardon plein de tendresse de Dieu, tel qu’il s’exprime
dans la parabole du fils prodigue, nous recrée ; nous passons de la
mort à la vie et cette résurrection nous remplit de joie et de reconnaissance.
N’est-ce pas cela que nous venons célébrer dans l’Eucharistie, repartant pour
la semaine en louant Dieu, en rejoignant nos frères, particulièrement dans les
plus fragiles, pour partager ce bonheur ?
Oui ! Reconnaissons humblement que nous sommes pécheurs, mais
pécheurs pardonnés !
Pas étonnant qu’il y ait tant de joie dans le ciel puisque Dieu
nous a retrouvés.
AMEN !
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