dimanche 23 décembre 2018

HOMELIE DE LA NUIT DE NOËL 24 Décembre 2018 – Lc 1, 39-45


HOMELIE DE LA NUIT DE NOËL
 24  Décembre 2018 – Lc 1, 39-45

Ayant vu, les bergers firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant » ” Lc 2,17
 
         La nuit de Noël éveille chez beaucoup d’entre nous à la fois émerveillement auprès de la crèche et tendresse pour cet enfant couché dans une mangeoire avec ce jeune couple et ces humbles bergers. C’est beau et nous avons bien raison de construire des crèches et de prier tous devant elles. Il faut garder ces images de lumière et d’humanité.
Petite parenthèse en passant : ne condamnons pas les habitants de la petite bourgade de Bethléem qui n’ont pas pu les accueillir « car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » ! L’hospitalité traditionnelle des peuples de l’Orient et leur esprit de famille contredisent cela. Seulement, dans la salle commune, petits et grands séjournent, prennent leur repas et dorment. Il aurait été difficile à Marie de mettre au monde son fils devant tout le monde, sans compter les cris du nouveau-né ! A cette époque les salles communes étaient surélevées et dessous se trouvait l’étable des bêtes de la famille.

         Il y a un autre motif pour s’émerveiller.
Qui d’entre nous, sœurs et frères, n’a pas eu  un jour ou l’autre désirer fortement voir Dieu ? Dieu, on en entend parler ; nous-mêmes nous Lui parlons dans nos prières, mais comment est-Il ? Parfois Il nous paraît même absent et tellement silencieux !
         Depuis longtemps, beaucoup ont voulu voir Dieu. C’est une demande de Moïse au Sinaï : «  Fais-moi de grâce voir ta gloire ! » Ex 33,18-20 Mais Dieu lui répond qu’on ne peut le voir sans mourir et Il se fait voir à Moïse que de dos : c’est ainsi que, tant que nous serons en ce monde, nous le verrons après avoir reconnu son passage dans notre vie.
         Quelques siècles près, l’apôtre Philippe, quand Jésus annonce qu’Il va partir pour aller vers le Père, lui demande : « Montre-nous le Père et cela nous suffit ! » Jn 14,8 Que lui répond Jésus : « Qui me voit, voit le Père…Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? » v.10

Oui ! Nouvelle source d’émerveillement. Dieu, que l’on croyait, si loin est là au milieu de nous en la personne de son Fils unique Jésus. Ah, c’est sûr qu’en regardant ce bébé emmailloté dans une mangeoire, ce n’est pas évident ! Mais nos yeux peuvent-ils voir l’invisible ? C’est notre cœur et notre esprit qui écoute et croit à la Parole de Dieu qui nous le fait voir, comme les bergers ont cru à la Bonne Nouvelle de l’ange et sont allés voir. Et dans la joie de ce qu’ils ont vu, comme cela leur avait été dit, ils ont tout raconté à leur entourage, repartant en glorifiant Dieu.

         Que cette veillée et messe de Noël nous gardent émerveillés, plein de reconnaissance, de joie et d’amour, si bien que notre entourage en sera peut-être étonné mais certainement heureux et n’oublions pas de prier tous, quel que soit votre foi, devant la crèche.


AMEN !

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