HOMELIE 2ème Dimanche de l’AVENT- C. Lc 3, 1-6
9 Décembre 2018
“ Toute
chair verra le salut de Dieu… ” Lc 3,6
Le début solennel de
cet évangile confirme la manifestation
de la Parole de Dieu dans l’Histoire, cette Parole qui ne cesse de s’adresser
aux hommes depuis la Création. C’était au temps vers l’an 27-28 de notre
ère, du règne de l’empereur romain Tibère, du gouverneur Ponce Pilate, des
princes Hérode, Philippe et Lysanias, des grands prêtres Hanne et Caïphe, bref
du beau monde. Alors, “il y eut une parole de Dieu sur Jean, fils
de Zacharie, dans le désert”. La
foi chrétienne repose non pas sur des idées mais sur quelqu’un : Dieu qui nous parle. C’est pourquoi, les chrétiens ne sont pas
les gens du Livre mais de la Parole vivante
Et justement, dans
cet évangile, on ne parle pas de Jésus, mais quelque chose se prépare, annoncée
par une Parole, qui va bouleverser le monde. Et Jean se met en mouvement :
il parcourt la région fertile du Jourdain, en bordure du désert, proclamant un
“plongeon” (c’est ce que signifie le mot « Baptême ») plongeon de
conversion, de retournement pour le
pardon des péchés. Ainsi s’accomplit la prophétie d’Isaïe. Dieu est fidèle et sa parole réalise toujours ce qu’elle dit.
Tous les textes de ce
2ème dimanche de l’Avent sont
tournés vers l’avenir. Ils annoncent un évènement qui vient, qui sera
joyeux parce que le peuple, proclamait Baruch, sera conduit par Dieu à la
lumière de sa gloire et escorté de sa miséricorde et de sa justice.
Oui, c’est bien beau
tout çà, mais çà tarde à venir car
le monde est loin d’être transformé et il est bien souvent en pleine
souffrance ! C’est vrai. Par son ministère, par sa mort sur la Croix et
par sa Résurrection, le Christ a inauguré le Royaume de Dieu ; Il en a
donné les signes, mais ce ne sont encore précisément que des arrhes,
comme un début du Royaume (en effet, un
acompte, c’est une somme d’argent que l’on avance quand on achète quelque
chose et qui garantit pour l’avenir le versement total). Jésus a bien vaincu le
mal et la mort, mais le mal et la mort sont encore à l’œuvre dans ce monde. Il
n’empêche que des signes encourageants sont également à l’œuvre. Voici le temps de la foi où il ne tient
souvent qu’à nous et à l’aide que nous apporte l’Esprit du Seigneur de voir se
manifester ces signes et même d’être appelés à en être acteurs.
Ces temps de préparation à Noël sont particulièrement favorables :
solidarité, partage, mobilisation contre toutes formes de maux que sont les
maladies, le chômage, les précarités… Ainsi, toutes les initiatives prises par
les associations confessionnelles ou non, mise à disposition de lieux
d’accueils pour les sans-logis notamment par les paroisses; visite aux
prisonniers et colis de Noël à leurs enfants ; visites aux personnes isolées, repas de
Noël ; bref, vous pourriez en trouver d’autres.
Que Dieu seul puisse
établir définitivement le Royaume ne doit pas nous démobiliser. Paul nous
encourage à progresser dans l’amour et
dans le discernement de ce qui est essentiel. Qu’est-ce qui est le plus
important dans notre vie ? Des personnes ou des choses ? Avec ou sans
Dieu ? Pour moi ou pour d’autres aussi ? Pour tout de suite ou pour
plus longtemps ?
L’évangile
d’aujourd’hui se termine par une parole pleine d’espérance et ouverte à toute
l’humanité : « Toute chair
verra le salut de Dieu ». Puissions-nous, par notre foi et notre charité hâter la venue du Règne de Dieu et
que nous, chrétiens ensemble, puissions témoigner de cet amour universel et
total de Dieu pour tous. Oui, nous en avons tous besoin !
AMEN !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire