HOMELIE 1er Dimanche de l’Avent. Année A.
Mt 24,37-44.
27 Novembre 2016
Avènement du Seigneur
Avec ce 1er dimanche de l’Avant, nous inaugurons une nouvelle année liturgique.
Ce rythme, annuel est destiné à revisiter l’ensemble de notre foi chrétienne et
à progresser grâce aux nombreux textes de l’Ecriture, que nous entendrons,
dimanche après dimanche, différents d’une année sur l’autre, de l’Ancien et du
Nouveau Testament. Ce n’est pas entrer dans un perpétuel recommencement, tel
une rengaine, mais c’est progresser telle une hélice qui, en tournant, propulse
un engin vers l’avant. Nous quittons Saint Luc pour aborder Saint Matthieu.
Propulsé à l’avant, nous le sommes en effet par l’évangile de ce
premier dimanche qui aborde la question de l’avènement du Fils
de l’Homme, le Fils de l’Homme étant l’appellation que Jésus utilise pour se désigner Lui-même. Le
mot « avènement » est rarement utilisé dans notre langue, si
ce n’est pour désigner l’accès au trône d’un roi. Le mot grec utilisé
est : parousia . Il signifie d'abord : « présence ou action de se
présenter » Il s’agit bien de la venue de quelqu’un et non pas
tant d’un évènement, d’un fait qui
arrive. Ce mot a pris une valeur chrétienne pour désigner l’intervention du
Seigneur Jésus à la fin des temps. Aux Apôtres qui Lui ont posé la
question : « Quand aura lieu cet évènement ? » Jésus, au
verset précédant le texte d’aujourd’hui, leur avait répondu : « Quant
à la date de ce jour et à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des
cieux, ni le Fils, personne : le Père seul » v. 36.
Jésus va orienter les Apôtres vers une autre préoccupation et
celle-ci est bien à leur portée : « Comment allez-vous accueillir cet avènement ? »
semble-t-Il leur dire.
Car cette venue sera soudaine, inattendue… Comme aux jours de Noé
où les gens vaquaient à leurs activités habituelles et journalières. Ainsi,
Jésus leur recommande d’être prêts, de veiller. Ce qui peut davantage choquer,
c’est la manière dont Jésus parle de cette venue brutale et imprévue, pouvant
laisser entendre que l’intervention de Dieu serait arbitraire : « L’un
est pris, l’autre laissé… ». Il ne s’agit pas d’arbitraire mais de
la grande liberté que Dieu donne à chacun, car pour une même annonce, l’un aura
entendu, l’autre non, et la manière dont chacun, au cœur de ses activités
habituelles, veille ou non, déterminera s’il est pris ou laissé, comme il en a
été de Noé, qui écoutait et faisait ce que le Seigneur disait : il fut
pris et sauvé du Déluge. « Noé était un homme juste, intègre
parmi ses contemporains et il marchait avec Dieu » Gn 6,9.
Veiller, ce
serait donc écouter le Seigneur et être fidèle à ce qu’Il nous dit.
ü Garder une de ses
paroles et la méditer en notre cœur pour qu’elle porte du fruit. Ses paroles sont
actualisées par celles qui nous viennent de notre pape François, que ce soit « La joie de l’Evangile », « Loué
sois-Tu » ou « La Joie de l’Amour ». Je vous
recommande de les découvrir ou de les redécouvrir : elles sont toniques !
ü C’est aussi accueillir les
personnes qui sont mises sur notre route ou même qui vivent à nos côtés et
auxquelles nous avons à être plus attentifs pour les regarder, les écouter et
les mieux aimer.
ü Enfin, c’est chercher le
sens d’un évènement qui nous touche, nous bouscule, nous dérange, voire
nous heurte et en nous mettant sous le regard bienveillant de Dieu.
Le temps que nous consacrons au Seigneur pour nous mettre devant
Lui est en cela très important et indispensable. Dans le temps qui sans
cesse nous échappe, il est essentiel de prévoir ces pauses où l’on peut
ressaisir le sens de ce que nous faisons, disons ou pensons et de l’ajuster
constamment à la volonté de Dieu.
Que ce temps de l’Avent nous aide à mieux à discerner déjà sa venue
pour accueillir son avènement !
AMEN !
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