samedi 6 août 2016

HOMELIE 19ème Dimanche Ordinaire, "Gardez vos lampes allumées" Lc 12,35-40 7 Août 2016



HOMELIE  19ème Dimanche Ordinaire, Lc 12,35-40
7 Août 2016


« Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées ».Lc 12,35

Quel Evangile étonnant ! Renversant même : Jésus nous demande de veiller en tenue de service et d’être prêts à l’accueillir quand Il viendra, et c’est Lui qui prendra la tenue de service, nous fera passer à table et nous servira, chacun à son tour ! Dieu n’est pas bien souvent comme beaucoup l’imagine, à leur image ; Jésus nous introduit dans une connaissance de son Père qui peut nous déconcerter, mais c’est la garantie que ce ne sont pas les hommes qui ont inventé cela : c’est bien le Dieu vrai, révélé en la personne de Jésus qui a lavé Lui-même les pieds de ses disciples avant de les inviter à sa Table Eucharistique.

Mais veiller est parfois bien long et même difficile. Pour certains, la nuit n’en finit pas. Il y a ainsi dans nos vies des moments tristes, sombres et même angoissants : c’est comme s’il faisait nuit. C’est comme si Dieu n’existait pas. Jésus nous recommande alors de tenir nos lampes allumées” : qu’est-ce à dire ?
La première lecture nous en donne une réponse. Notre lampe allumée, c’est notre foi qui veille, qui est active, qui nous fait comprendre que Dieu est là, invisible, mais présent : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » Dernières paroles du Christ dans l’Evangile de St Matthieu. Mt 28,20.
La lettre aux Hébreux, (He 11,1-2.8-19) qui a été écrite au moment où les premiers chrétiens étaient persécutés, nous présente la foi d’Abraham. Il obéit à l’appel de Dieu qui Lui dit de quitter son pays ; il séjourne de campement en campement, comme un étranger sur la Terre Promise ; à la demande de Dieu, il va même jusqu’à accepter de sacrifier le fils de la promesse, Isaac, « pensant que Dieu est assez puissant et fidèle pour ressusciter les morts ! » C’est qu’il attend la cité dont Dieu serait l’architecte.
Il en va de même pour sa femme Sara qui pense que Dieu est fidèle à ses promesses et qu’Il lui donnera un fils malgré son âge.

Comme Abraham, nous sommes des voyageurs et même un peu des étrangers, dans un monde sans Dieu : nous sommes en effet « dans le monde et non pas du monde” (cf. Jn 17,11-18). Comme tous ces témoins de la foi (et il y en a encore beaucoup aujourd’hui), leur patrie et notre patrie, ce sont les cieux (He 11,16).
Tenons-nous  prêts, dans la foi, avec nos lampes allumées pour accueillir Celui qui nous fera passer de ce monde à la patrie céleste, le Christ  Lui-même que nous allons déjà accueillir dans la foi en cette eucharistie.

AMEN !

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