HOMELIE 19ème
Dimanche Ordinaire, Lc 12,35-40
7 Août 2016
« Restez en tenue de
service et gardez vos lampes allumées ».Lc 12,35
Quel Evangile étonnant ! Renversant
même : Jésus nous demande de veiller en tenue de service et d’être prêts à
l’accueillir quand Il viendra, et c’est
Lui qui prendra la tenue de service, nous fera passer à table et nous servira,
chacun à son tour ! Dieu n’est pas bien souvent comme beaucoup l’imagine,
à leur image ; Jésus nous introduit dans une connaissance de son Père qui
peut nous déconcerter, mais c’est la garantie que ce ne sont pas les hommes qui
ont inventé cela : c’est bien le Dieu vrai, révélé en la personne
de Jésus qui a lavé Lui-même les pieds de ses disciples avant de les inviter à
sa Table Eucharistique.
Mais veiller est parfois bien
long et même difficile. Pour certains, la nuit n’en finit pas. Il y a ainsi
dans nos vies des moments tristes, sombres et même angoissants : c’est
comme s’il faisait nuit. C’est comme si Dieu n’existait pas. Jésus nous recommande
alors de tenir “nos lampes allumées” : qu’est-ce à dire ?
La première lecture nous en donne une réponse. Notre lampe allumée, c’est notre foi qui veille, qui est active,
qui nous fait comprendre que Dieu est là, invisible, mais présent : « Je
suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » Dernières
paroles du Christ dans l’Evangile de St Matthieu. Mt 28,20.
La lettre aux Hébreux, (He 11,1-2.8-19) qui
a été écrite au moment où les premiers chrétiens étaient persécutés, nous
présente la foi d’Abraham. Il obéit
à l’appel de Dieu qui Lui dit de quitter son pays ; il séjourne de
campement en campement, comme un étranger sur la Terre Promise ;
à la demande de Dieu, il va même jusqu’à accepter de sacrifier le fils de la
promesse, Isaac, « pensant que Dieu est assez puissant et fidèle
pour ressusciter les morts ! » C’est qu’il attend la cité
dont Dieu serait l’architecte.
Il en va de même pour sa
femme Sara qui pense que Dieu est fidèle à ses promesses et qu’Il lui
donnera un fils malgré son âge.
Comme Abraham, nous sommes des voyageurs et même un peu des
étrangers, dans un monde sans Dieu : nous sommes en effet « dans
le monde et non pas du monde” (cf. Jn 17,11-18). Comme tous ces témoins
de la foi (et il y en a encore beaucoup aujourd’hui), leur patrie et notre
patrie, ce sont les cieux (He 11,16).
Tenons-nous prêts, dans la
foi, avec nos lampes allumées pour accueillir Celui qui nous fera passer de ce
monde à la patrie céleste, le Christ Lui-même que nous allons déjà accueillir dans
la foi en cette eucharistie.
AMEN !
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