HOMELIE Dimanche EPIPHANIE.
Année A – Mt 2,1-12
Le 5 Janvier 2014.
EPIPHANIE, du grec « Epifaneia », qui signifie « apparition »
“manifestation”. Qu’est-il donc
manifesté ? Un “Mystère” et ce Mystère « c’est que les païens sont
associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans
le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile » (2ème
Lecture, Ephésiens 3, 5-6).
Ce dessein de Dieu envers tous les hommes avait déjà été évoqué par le prophète Isaïe, plusieurs
siècles auparavant, avec l’annonce d’un rassemblement de tous les peuples à
Jérusalem, à l’initiative de Dieu, comme il nous l’a été proclamé dans la
première lecture (Is 60 ,1-6).
L’Evangile nous présente des mages païens,
venus d’Orient, qui ont perçu un appel à travers
un astre en qui ils ont mis leur confiance pour les conduire au but recherché. En
véritables sages et hommes de science, ils ont reconnu les limites de leurs
connaissances, et se sont adressés aux chefs des prêtres et aux scribes
d’Israël. Ils ont cru aux prophéties qu’ils leur ont fait connaître (Nb 24, 17 « Oracle de Balaam », mage
venu d’Orient au temps de l’Exode : Mi 5,1). Quelle n’a pas été leur
surprise de découvrir Dieu en un petit enfant. Ils auraient pu être déçus :
mais ils l’ont adoré.
Mais contrairement aux chefs des prêtres et aux scribes d’Israël,
qui sont restés dans leur “savoir”,
les mages “se sont bougés” et
sont venus s’incliner humblement devant l’enfant-Dieu en lui offrant leurs
présents. Puis, fidèles à un songe leur recommandant de ne pas retourner chez
Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
Ne serions-nous pas
aujourd’hui un peu comme ces mages ? Nous nous sommes
déplacés ici même, et nous nous présentons au Seigneur tels que nous sommes, avec notre « paganisme » ; ce qui, en nous, est étranger
à l’Evangile, qui résiste à l’Esprit Saint et que nous ne sommes peut-être pas
trop pressés de convertir. Mais nous sommes là aussi avec notre foi, même petite, mais qui nous guide comme une étoile.
Comme les mages, mais de façon symbolique, nous
passons par les Ecritures que nous venons d’entendre afin de trouver Celui
que nous cherchons sans trop le connaître. Enfin, nous trouvons Celui que nous cherchons : nous Lui nous apportons
notre vie, nos demandes, nos offrandes qui ne sont plus l’or ou l’encens mais
le pain et le vin qui deviendront le Corps et le sang de Celui qui a traversé
la mort, qui est vivant et qui se donne à nous.
Puis, nous étant unis à Lui et à nos frères et sœurs ici présents,
nous repartirons vers ceux qui ne sont pas là et à qui nous pourrons apporter le rayonnement de sa
lumière et la joie d’aimer comme Il nous l’a appris en sa personne,
humble et vulnérable.
Cette fête de l’Epiphanie
doit redonner le souffle et l’élan qui ont accompagnés tous les disciples du
Christ. Notre pape François nous propose cette année de développer tout
particulièrement la vie fraternelle dans
toutes ses dimensions. Voici ce
qu’il dit dans son message pour la Journée mondiale de la paix, le 1er
Janvier dernier :
« Dans le cœur de chaque
homme et chaque femme habite le désir d’une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité,
qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des
ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser »
« La fraternité
commence habituellement à s’apprendre au
sein de la famille, surtout grâce aux rôles responsables et complémentaires
de tous ses membres, en particulier du père et de la mère. La famille est la source de toute fraternité… »
« La fraternité est
régénérée en et par le Christ dans sa mort et sa résurrection… »
« Toute activité doit
être alors contresignées d’une attitude de service des personnes,
spécialement celles qui sont les plus lointaines et les plus inconnues. Le service est l’âme de cette fraternité
qui construit la paix »
Je ne saurai trop vous inviter à lire ce beau message, programme
pour une année que je vous souhaite bonne, belle et sainte.
AMEN !
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