HOMELIE 1er Dimanche de l’Avent. Année A.
Mt 24,37-44.
1°Déc. 2013
Venue du Seigneur
En ce début Décembre nous inaugurons en effet une nouvelle année
liturgique. Ce rythme, annuel est destiné à revisiter l’ensemble de notre foi
chrétienne et à progresser grâce aux nombreux textes de l’Ecriture, que nous
entendrons, dimanche après dimanche, différents d’une année sur l’autre, de
l’Ancien et du Nouveau Testament. Ce n’est pas entrer dans un perpétuel
recommencement, tel une rengaine, mais c’est progresser telle une hélice qui,
en tournant, propulse un engin vers l’avant. Nous quittons Saint Luc pour aborder
Saint Matthieu.
Propulsé à l’avant, nous le sommes en effet par l’évangile de ce
premier dimanche qui aborde la question de l’avènement (La venue du Fils
de l’Homme, terme que Jésus utilise pour se désigner Lui-même). Aux
Apôtres qui Lui ont posé la question : « Quand aura lieu cet
évènement ? » Jésus, au verset précédant le texte
d’aujourd’hui, leur avait répondu : « Quant à la date de ce jour et à
l’heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils,
personne : le Père seul » v. 36.
Jésus va orienter les Apôtres vers une autre préoccupation et
celle-ci est bien à leur portée : « Comment allez-vous accueillir cet
évènement ? » semble-t-Il leur dire.
Car cet évènement sera soudain, inattendu… Comme aux jours de Noé
où les gens vaquaient à leurs activités habituelles et journalières. Ainsi,
Jésus leur recommande d’être prêts, de veiller. Ce qui peut davantage choquer,
c’est la manière dont Jésus parle de cette venue brutale et imprévue, pouvant
laisser entendre que l’intervention de Dieu serait arbitraire : « L’un
est pris, l’autre laissé… ». Il ne s’agit pas d’arbitraire mais de
la grande liberté que Dieu donne à chacun, car pour une même annonce, l’un aura
entendu, l’autre non, et la manière dont chacun, au cœur de ses activités
habituelles, veille ou non, déterminera s’il est pris ou laissé, comme il en a
été de Noé, qui écoutait et faisait ce que le Seigneur disait : il fut
pris et sauvé du Déluge. « Noé était un homme juste, intègre
parmi ses contemporains et il marchait avec Dieu » Gn 6,9.
Veiller, ce
serait donc écouter le Seigneur et être fidèle à ce qu’Il nous dit.
ü Garder une de ses paroles et la méditer en
notre cœur pour qu’elle porte du fruit. Ses paroles sont peut-être actualisées
par celles qui nous viennent de notre pape François, en particulier dans la
belle exhortation « La joie de l’Evangile »
qu’il vient de publier. Je vous recommande de la découvrir : elle est
tonique !
ü C’est
aussi accueillir les personnes qui
sont mises sur notre route ou même qui vivent à nos côtés et auxquelles nous
serions plus attentifs pour les regarder, les écouter et les mieux aimer.
ü Enfin,
c’est chercher le sens d’un évènement
qui nous touche, nous bouscule, nous dérange, voire nous heurte et en nous
mettant sous le regard bienveillant de Dieu.
Le temps que nous consacrons au Seigneur pour nous mettre devant
Lui est en cela très important et indispensable. Dans le temps qui sans cesse
nous échappe, il est essentiel de prévoir ces pauses où l’on peut ressaisir le
sens de ce que nous faisons, disons ou pensons et l’ajuster constamment à
la volonté de Dieu.
Veillons non seulement parce que nous ne savons quand le Fils de
l’homme viendra, mais parce que c’est notre force et notre bonheur de l’accueillir et de marcher
avec Lui chaque jour.
Que ce temps de l’Avent nous aide à mieux vivre ainsi !
AMEN !
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