HOMELIE 33ème Dimanche Ordinaire Année C, Luc 21, 5-19.
17 Novembre 2013
Fin
du monde
Dans
l’Evangile de ce Dimanche, Jésus annonce la ruine du Temple de Jérusalem qui
faisait non seulement l’admiration des disciples mais aussi de tous les peuples
du Moyen Orient. Il sera incendié 40 ans après, en 70 de notre ère et définitivement
rasé en 135 après la 2ème révolte juive.
Puis
Jésus parle d’évènements terribles : des guerres, des tremblements de
terre, et çà et là, des épidémies de peste et des famines, des faits
terrifiants ! Cela a-t-il beaucoup changé aujourd’hui, avec ce que les journaux
télévisés ou les informations de la radio nous ont appris ces derniers jours de
la catastrophe aux Philippines ? Cela peut nous faire peur ou nous
attrister voire même nous bouleverser.
Eh bien justement, Jésus Lui-même
décrit ces évènements. Il le fait au moyen d’un genre littéraire qu’on assimile
trop vite dans notre mentalité à la fin du monde : le genre littéraire « apocalyptique » (du grec : Apokalupto, apokaluptw: découvrir, dévoiler ce qui est voilé ou
couvert; d’où révéler, mettre à nu et porter à la connaissance, rendre
manifeste). Cette manière d’écrire invite à ne pas en rester aux évènements,
mais à voir dans ces évènements la présence de Dieu qui transforme le monde
pour former un monde de justice et de paix. Jésus, qui est Dieu, sait très bien
que le monde est inachevé, mais plus
encore que le cœur de l’homme est malade :
il peut faire du mal. Dieu ne l’en empêche pas parce qu’Il le veut libre :
alors certains vont profiter de cette liberté, à l’occasion de ces évènements
douloureux, pour faire du bien autour
d’eux et Dieu s’en réjouit. D’autres ne savent pas profiter de cette
liberté et ils font du mal : ils veulent toujours avoir plus ; ils
refusent de partager avec ceux qui n’ont pas grand-chose ; ils abiment,
ils salissent, ils détruisent ; ils veulent toujours dominer et écraser
les autres : ils sèment le malheur !
Mais Dieu nous
abandonne-t-Il ?
Non ! Bien sûr ! Même s’il nous arrive des
malheurs ou qu’on nous maltraite parce qu’on est chrétien et qu’on veut vivre comme
Jésus, Dieu est là. « Mettez-vous bien dans la tête… » (Mot à mot : Dans vos cœurs), dit
Jésus, que je serai là pour vous défendre.
Jésus
n’a cependant pas dit que ce serait toujours facile et que nous n’aurons plus
rien à faire : il nous dit qu’il faudra aussi porter notre croix :
c'est-à-dire, être courageux pour Lui rester fidèle, pour mettre en pratique
ses paroles qui nous invitent à mieux aimer, à pardonner, à aider et
servir ceux qui en ont besoin ou qui souffrent. Parce que nous tiendrons bon,
Il nous donnera sa vie et nous serons plus forts contre le mal. N’ayons donc
pas peur de tout ce qui arrive et au contraire, faisons de plus en plus
confiance à Jésus qui a vaincu la mort en ressuscitant et qui veut que nous
vivions comme Lui ; Il nous a promis de nous aider si nous Lui demandons.
C’est donc un message
d’espérance qu’Il nous donne lorsqu’Il dit : « Pas un seul cheveu de
votre tête ne sera perdu ! » Pourtant, un cheveu, qu’est-ce
que c’est ? Quand ils sont trop longs, on les coupe : çà veut dire
qu’ils ne valent pas grand-chose ; et pourtant Jésus nous garantit qu’il
veille sur eux ! A plus forte raison, combien plus Il veillera sur chacun
d’entre nous !
« C’est par votre
persévérance que vous obtiendrez la vie » dit-Il
encore (mot à mot : « Par le
fait de rester là, de résister » Upomonè, upomonh ). Celui
qui est persévérant, c’est celui qui
ne dévie pas du choix qu’il a fait de suivre Jésus et qui Lui est fidèle et
loyal, qui compte sur Lui. Cela
suppose une grande confiance et une grande intimité avec Jésus qui nous donne
son Esprit-Saint. Prions-le chaque jour
et, à présent, réjouissons-nous, rendons-Lui grâce en L’accueillant : Il
vient pour chacun de nous : Lui Il est fidèle.
AMEN !
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