HOMELIE 12ème Dimanche Ordinaire C Lc
9,18-24
23
Juin 2013
Jésus prie à l’écart et lorsqu’Il a fini de prier, Il pose à ses
disciples la question : « Pour la foule, qui
suis-je ? » Les disciples répondent ce que dit la foule, qui
pensait à Jean-Baptiste qu’Hérode venait de tuer ; à Elie qui devait
revenir précédant le Messie ; ou a un grand prophète qui sauverait le
peuple opprimé par les romains. Et puis, Jésus s’adresse directement aux
Apôtres : « Et vous que dites-vous ? Pour vous qui
suis-je ? ».
Et si aujourd’hui, Jésus nous posait cette question, que Lui répondrions-nous ?
Pourquoi ne pas nous la poser lorsque nous serons avec Lui dans le secret de notre
cœur, en prière, comme Lui le faisait avec son Père ?
Toujours est-il que St
Pierre prend la Parole et répond : « Le Messie de Dieu ! »
Que signifie le mot “Messie” ?
C’est une transcription d’un mot hébreu “Mashiyach” (xy$m) qui signifie
Messie, celui qui est “oint” par
Dieu. En grec, on dit “le Christ” (CristoV). On a versé sur sa
tête une huile symbolisant l’Esprit de
Dieu qui devait pénétrer celui qui la recevait; on le faisait sur les rois puis
sur les prêtres du Temple. Alors ils devaient faire le plus parfaitement la
volonté de Dieu. Mais beaucoup ne le firent pas et furent de mauvais rois et de
mauvais prêtres du Temple. Et donc, au temps de Jésus, le peuple d’Israël
attendait un vrai Messie, envoyé de Dieu, qui serait en parfaite communion avec
Dieu.
Jésus priait, parlait
merveilleusement de Dieu et guérissait les malades de tout genre: “Il passait en faisant le bien” (Ac
10,38): N’est-ce pas Lui qui serait le Messie ? Jésus ne contredit pas St
Pierre: il a fait la bonne réponse. Mais alors, pourquoi ne veut-il pas qu’on le dise ?
Le Messie devait avoir la
puissance de Dieu. N’aurait-on pas demandé à Jésus d’utiliser cette puissance
pour chasser les romains qui occupaient durement le pays et d’être le roi qui
rendrait la liberté au peuple ?
Jésus leur dit qu’ils se
trompent de Dieu. Jésus, plutôt que de dominer tout le monde, veut leur montrer
que Dieu, le seul roi de la Création, aime
tout le monde et en particulier tous les petits, les enfants, les malades,
les gens qui ne sont pas les plus riches, les plus intelligents, les plus
forts, les plus beaux: bref, Il aime
tout le monde, sans exceptions. Jésus va rencontrer de grandes résistances,
beaucoup d’ennemis, parce qu’ils ne voient pas Dieu comme cela. Si bien qu’ils
se débarrasseront de Lui en le tuant sur une croix. C’est pour cela qu’il
prévient ses Apôtres avant que cela n’arrive et Il nous demande, en le regardant sur la croix, de comprendre
jusqu’où Il nous a aimés en renonçant à toute forme de méchanceté, de violence.
Le prophète Zacharie l’avait annoncé: “Je répandrai sur la maison de David et sur
les habitants de Jérusalem un esprit qui fera naître en eux bonté et
supplication. Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé...”
(Za 12,10-11, 1ère Lecture). Jésus
continue d’aimer tout le monde, même ses ennemis et Il nous invite à faire comme
Lui.
C’est vraiment difficile par
moments. Alors, Il nous a laissé le
signe de sa présence pour être avec nous. Il nous donne son Corps, c’est à
dire Lui-même, pour qu’en mangeant le Pain de Vie “nous ne fassions plus qu’un dans
le Christ” écrit St Paul aux galates (Ga 3,28, 2ème Lecture). C’est
notre joie et notre force lorsque nous le recevons.
Remercions-le de tout cœur et recherchons
ce “Messie” qui fait par excellence la volonté de son Père et nous conduit, de
communion en communion, à Lui ressembler. En le suivant, Il sauvera notre Vie.
AMEN !
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