HOMELIE de la Fête de la
SAINTE TRINITE – 26 MAI 2013
Les Lectures et l’Evangile de cette fête solennelle ne nous
présentent pas la Trinité Sainte.
Elle est l’un des
trois grands Mystères de notre foi chrétienne, que nous n’avons pas fini de
comprendre et que nous ne comprendrons que dans la pleine vision éternelle de
Dieu. Est-ce à dire qu’elles ne nous révèlent rien d’elle ?
Le Credo de Nicée-Constantinople, 381 ap. J-C, débute ainsi : « Je crois en un seul Dieu, le
Père tout-puissant… ». Le monothéisme chrétien est bien affirmé,
mais il a quelque chose de particulier par rapport aux monothéismes juif et
musulman.
Pour les chrétiens, Dieu n’est pas un principe absolu,
monolithique, arbitraire, finalement très loin de nous dans sa grandeur infinie
et ineffable. Si Dieu est Amour, Il
n’est pas solitaire mais Il n’est pas non plus divisé. Au IIIème siècle,
l’Eglise a du forger un nouveau nom, “Tri-unitas”,
pour rendre compte de cette réalité révélée de Dieu en Jésus-Christ et par
l’Esprit Saint. Une seule nature divine, en trois personnes distinctes, unies
par un Amour infini.
Vers 360 après Jésus-Christ, parlant de la Sainte Trinité, St
Athanase, évêque d’Alexandrie en Egypte, écrit à un confrère évêque de son pays,
Sérapion : « Le Père fait
toute chose par le Verbe dans l’Esprit Saint, et c’est ainsi que l’unité
de la Sainte Trinité
est sauvegardé. C’est ainsi que dans l’Eglise est annoncé un seul Dieu, qui règne au-dessus de tous et en tous.
Au-dessus de tous, comme Père, comme principe et source ; par tous,
par le Verbe ; en tous, dans l’Esprit Saint. »
Les textes de notre Messe d’aujourd’hui rappellent ces trois
caractéristiques trinitaires.
La Sagesse, “qui
trouve ses délices avec les fils des hommes” (Proverbes 8,31) nous apprends à maîtriser et soumettre autant
qu’il est possible, l’univers pour le bien de tous. Nous sommes coresponsables de la Création avec le Père, “Créateur
du ciel et de la terre”.
L’Esprit Saint
nous guide par les Paroles du Fils et du Père pour nous conduire aux situations
vraies, aux échanges riches qui permettent la communion (Jn 16,12-15). Il nous
rend capables de vivre des relations d’amour désintéressé, des relations qui ne
soient ni dépendance, ni domination blessante. Il nous rend libre.
Enfin, “par le Seigneur Jésus-Christ, nous avons accès au monde de la
grâce” qui donne la force au travers des épreuves “nous conduisant à la
persévérance, la valeur éprouvée et l’espérance qui ne trompe pas” (Rm 5,
5).
Oui, Dieu Trinité est toute entière puissance d’amour créatrice et
productrice. Les trois personnes nous
invitent à entrer dans leur intimité par la grâce du “Baptême d’eau” en leurs
Noms. Si bien que nous pouvons les prier l’une ou l’autre, selon nos
sensibilités, la nature de notre prière ou l’évolution de notre foi. Il n’y a
ni rivalité, ni jalousie entre elles. Elles nous apprennent la communion entre
nous. Comme chacune de ces personnes, il faut avoir un cœur humble et
accueillant, capable de “plonger” (sens du mot “baptême”) dans ce courant
d’amour infini.
Ces dispositions de
cœur et d’esprit, nous les demandons pour nous-mêmes, pour
nos proches, notre communauté paroissiale et toute l’Eglise et en cette fête des mères, tout
particulièrement pour nos mamans et les mères en grandes difficultés. Que celle
qui a merveilleusement répondu “Oui” au Père,
qui a fait un accueil total au don de l’Esprit
Saint, et qui a mis au monde le Fils
de Dieu, la Vierge Marie, nous accompagne et nous soutienne.
AMEN !
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