HOMELIE Dimanche des Rameaux et de la Passion. C
Lc 22,14-23,56 – 24 Mars 2013 –
Le “bon larron”
Face à la dérision des
chefs “du politiquement et religieusement correct” de l’époque, devant la
soldatesque qui se moque de lui et du malfaiteur qui l’injurie, Jésus reste silencieux. N’est-il pas uni à toutes les victimes de la
dérision, du déni ou de la violence politique ou médiatique, persécutées parce
qu’elles cherchent la justice, le partage des biens et ressources entre tous,
le respect de la nature, de la vie ou de toute foi religieuse ?
Les ennemis de Jésus
le somment de se “sauver Lui-même”, autrement dit, ils le mettent au
défi de démontrer sa toute-puissance divine à laquelle, évidemment, ils ne
croient pas. Jusqu’au bout, ils se sont trompés de
dieu.
L’autre malfaiteur
vient-il à reconnaître ses torts et à s’adresser à Jésus, lui demandant de “se souvenir
de lui lorsqu’il viendra inaugurer son Règne” que Jésus lui répond aussitôt : “Aujourd’hui,
avec moi, tu seras dans le Paradis”. Le salut est donné dès que nous
reconnaissons non seulement notre péché, mais aussi Celui qui nous en délivre. Le
“bon larron”, loin de tourner en dérision l’attitude et les paroles de Jésus
désirant sauver le monde, l’appelle “Jésus”, qui signifie “Dieu sauve” (seule fois dans la Bible où Jésus est appelé par
son seul prénom).
Jusqu’au dernier
soupir, Jésus accomplit sa mission. A ce malfaiteur repentant, condamné à mort,
il donne la plénitude du salut puisqu’il hérite, comme tous les saints, du
Paradis. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer de quelqu’un. Que notre
repentir et notre foi dans ce sauveur, qui nous aime passionnément, nous conduisent à la Vie dont il veut nous combler
dès aujourd’hui, et dans le monde à venir.
Les milliers de catéchumènes de l’Eglise de France qui seront baptisés dans la nuit de
Pâques ne l’ont-ils pas trop bien compris ?
Bonne Semaine
Sainte et Joyeuses Fêtes Pascales !
AMEN !
Extraits
de la Première HOMELIE du Pape FRANCOIS
le 14
Mars 2013
…Marcher, édifier-construire, confesser. Mais la chose n’est pas si
facile, parce que dans le fait de marcher, de construire, de confesser, bien
des fois il y a des secousses, il y a des mouvements qui ne sont pas exactement
des mouvements de la marche : ce sont des mouvements qui nous tirent en arrière.
Cet Évangile poursuit avec une situation spéciale. Le même Pierre
qui a confessé Jésus-Christ lui dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suis, mais ne
parlons pas de Croix. Cela n’a rien à voir. Je te suis avec d’autres
possibilités, sans la Croix ; Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix et quand nous confessons un Christ sans
Croix, nous ne sommes pas disciples du Seigneur : nous sommes mondains, nous sommes des Évêques, des Prêtres, des Cardinaux, des Papes, mais pas des disciples du Seigneur.
Je voudrais que tous, après ces jours de grâce, nous ayons le
courage, vraiment le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la Croix
du Seigneur ; d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est versé sur la Croix ; et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié. Et ainsi l’Église ira de l’avant.
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