lundi 10 novembre 2025

HOMÉLIE 33ème Dimanche Ordinaire Année C - "Fin du monde ? Ou fin d’un monde ?" Luc 21, 5-19. - 16 Novembre 2025

 

HOMÉLIE  33ème Dimanche Ordinaire Année C, Luc 21, 5-19.

16 Novembre 2025

Fin du monde ? Ou fin d’un monde ?

 

Dans l’Évangile de ce Dimanche, Jésus annonce la ruine du Temple de Jérusalem qui faisait non seulement l’admiration des disciples mais aussi de tous les peuples du Moyen Orient. Il sera incendié par les légionnaires de Titus 40 ans après, en 70 de notre ère et définitivement rasé par l’empereur romain Hadrien en 135 après la 2ème révolte juive. Pour ses contemporains, c’était la fin du monde. Pour Jésus, ce n’était que la fin d’un monde, le monde juif d’alors, auquel le monde romain qui suit et qui lui-même passera plus tard.

Alors, Jésus saisit l’occasion de parler des évènements terribles, contemporains de son époque: des guerres, des tremblements de terre, et çà et là, des épidémies de peste et des famines, des faits terrifiants. Cela a-t-il beaucoup changé aujourd’hui ?  Cela peut nous faire peur ou nous attrister voire même nous bouleverser. Les "catastrophistes" s’appuient dessus pour envoyer des messages anxiogènes annonçant la fin du monde comme imminente.

Mais justement, Jésus Lui-même décrit ces évènements. Il le fait au moyen d’un genre littéraire qu’on appelle "le genre littéraire « apocalyptique » (du grec : Apokalupto, apokaluptw: découvrir, dévoiler ce qui est voilé ou couvert; d’où révéler, mettre à nu et porter à la connaissance, rendre manifeste). Cette manière d’écrire invite à ne pas en rester aux évènements, mais à voir dans ces évènements la présence de Dieu qui transforme le monde pour former un monde de justice et de paix. Jésus, qui est Dieu, sait très bien que le monde est inachevé, mais plus encore que le cœur de l’homme est malade : il peut faire du mal. Dieu ne l’en empêche pas parce qu’Il le veut libre : alors certains, à l’occasion de ces évènements douloureux, vont mettre en valeur cette liberté, pour faire du bien autour d’eux et Dieu s’en réjouit. D’autres ne savent pas profiter de cette liberté et ils font du mal : ils veulent toujours avoir plus ; ils refusent de partager avec ceux qui n’ont pas grand-chose ; ils abiment, ils salissent, ils détruisent ; ils veulent toujours dominer et écraser les autres : ils sèment le malheur !   

Mais Dieu nous abandonne-t-Il ?

Non ! Bien sûr ! Même s’il nous arrive des malheurs ou qu’on nous maltraite parce qu’on est chrétien et qu’on veut vivre comme Jésus, Dieu est là. « Mettez-vous bien dans la tête… » Mot à mot "Dans vos cœurs", dit Jésus, que je serai là pour vous défendre.

Jésus n’a cependant pas dit que ce serait toujours facile et que nous n’aurons plus rien à faire : il nous dit qu’il faudra être courageux pour Lui rester fidèle, pour mettre en pratique ses paroles qui nous invitent à mieux aimer, à pardonner, à aider et servir ceux qui en ont besoin ou qui souffrent. N’ayons donc pas peur de tout ce qui arrive et au contraire, faisons de plus en plus confiance à Jésus qui a vaincu la mort en ressuscitant et qui veut que nous vivions comme Lui ; Il nous a promis de nous aider et même davantage si nous Lui demandons.

 C’est donc un message d’espérance qu’Il nous donne, lorsqu’Il dit : « Pas un seul cheveu de votre tête ne sera perdu ! » Pourtant, un cheveu, qu’est-ce que c’est ? Quand ils sont trop longs, on les coupe : çà veut dire qu’ils ne valent pas grand-chose ; et pourtant Jésus nous garantit qu’il veille sur eux ! A plus forte raison, combien plus Il veillera sur chacun d’entre nous !

« C’est par votre persévérance que vous garderez la vie » dit-Il encore : mot à mot : « C’est par votre endurance que vous gagnerez votre être, ce que vous êtes ». Upomonè, upomonh. Celui qui est persévérant, c’est celui qui ne dévie pas du choix qu’il a fait de suivre Jésus et qui Lui est fidèle et loyal, qui compte sur Lui. Cela suppose une grande confiance et une grande union avec Jésus.

 Quant à la "fin du monde", aux disciples qui interrogeaient Jésus sur sa venue (Mt 24,3), voici  ses dernières paroles  avant son Ascension. Il répondit : « Vous n’avez pas  à connaître les temps et moments que le Père a fixé de sa propre autorité, mais vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit… » (Ac 1,7). N’en ayons donc pas peur ! Il nous envoie l’Esprit Saint.                                                          

 AMEN !

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