HOMÉLIE Dimanche de la TRINITÉ. B
Mt 28,16-20 – 26 Mai 2024
L’affirmation de notre foi en la TRINITÉ SAINTE fait partie d’un des trois grands mystères que l’Église nous propose d’accueillir et comme l’écrivait le P. François VARILLON, jésuite : « Un Mystère, c’est ce que nous n’aurons jamais fini de comprendre !» Mais il nous fait avancer progressivement dans la connaissance du vrai Dieu. Plus encore, ce mystère nous fait entrer dans son intimité. Si Dieu est amour, comment peut-Il être seul ? Pour aimer, il faut être au moins deux de même nature. Mais là encore, se pose la question de la liberté de choix de l’être aimé: à deux, elle n’existe pas et il faut donc être plusieurs. Cependant, comme en Dieu tout est parfait, trois exprime à la fois cette liberté et cette unité. Ainsi la Bible nous fait découvrir un Dieu Père (parfois mère) qui ne cesse de créer ; un Fils qui accomplit à la perfection le vouloir du Père et qui continue de sauver ; l’un et l’autre unis dans l’Esprit Saint qui donne la vie. Et c’est dans cette famille divine unie par un amour infini que nous sommes appelés à entrer : quelle merveille !
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, au moment de quitter ses disciples, Il leur dit de “faire disciples toutes les nations” (matheteusatè maqhteusate : il ne s’agit pas de faire de la quantité, mais de la qualité) et de les baptiser « Au nom du Père et du Fils et du saint Esprit ».
Ce qui est le plus merveilleux dans ce Mystère de la Trinité, c’est que Père, Fils, Esprit Saint nous font héritiers de l’amour qui les unit dans un élan commun. Et ils nous poussent à chercher les chemins d’une communion toujours plus vraie au cœur de notre humanité blessée où règne plutôt l’individualisme et le chacun pour soi qui laissent seul.
Alors comment exprimer cette mystérieuse réalité divine ? L’Église a cherché plusieurs années et elle a créé un mot à partir du 3ème siècle : « Tri-unitas », Trinité, Trois en Un. Pour l’illustrer avec une image que je tiens du catéchisme de mon enfance pour approcher ce grand Mystère, on pourrait se représenter « Trois bougies bien distinctes mais tellement unies qu’elles ne donnent qu’une seule flamme, l’amour ».
Alors, que nous prions tantôt l’une ou tantôt l’autre personne divine, cela ne doit pas nous empêcher de prier, mais manifeste tout simplement que notre esprit peine à saisir ce mystère d’amour dans sa totalité. Notre prière au Père est davantage filiale ; celle au Fils est plus fraternelle et celle à l’Esprit-Saint est sans doute plus “opérationnelle”, lui demandant d’agir en nous par les sept dons qui le caractérisent et qui nous font aimer en vérité :
· esprit de sagesse et d’intelligence : pour comprendre le dessein de Dieu et pour discerner comment vivre en fonction de ce dessein
· esprit de conseil et de force, pour décider comment vivre et pour avoir le courage de le faire
· esprit de science et de crainte du Seigneur, pour découvrir qui est Dieu et pour respecter son alliance.
· On y a ajouté la piété pour atteindre le nombre 7
Enfin, rappelons-nous ce que nous entendions dimanche dernier à l’occasion de la PENTECÔTE : « Les fruits de l’Esprit sont : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi… » (Ga.22-23).
L’essentiel n’est-il pas de prier et de vivre pour entrer dans cet espace d’amour trinitaire dans lequel nous sommes invités.
Bonne Fête de la Sainte Trinité !
AMEN !
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