HOMELIE
2ème Dimanche de PÂQUES. B – Jn 20,19-31
8 Avril 2018.
Dimanche de la
divine miséricorde.
“Heureux ceux qui
croient sans avoir vu ” Jn 20, 29
En ce dimanche de la Miséricorde, nous
pouvons remercier du fond du cœur le Seigneur vivant ressuscité offre à tous, par
ses ministres, son pardon et la réconciliation. Et pour illustrer cette
miséricorde du Seigneur, nous avons le récit de sa rencontre avec son disciple
Thomas, que j’aime bien surnommer le "dur à croire" mais qui
nous est tellement précieux.
Thomas est ce disciple courageux qui, le
premier jour de la semaine après la crucifixion de Jésus, est sorti du
lieu où se trouvaient les apôtres, toutes portes verrouillées par crainte des
juifs. Lui qui comme les autres avait mis toute sa confiance dans la force de
son Seigneur devait être profondément meurtri et désorienté par sa mort. Lorsqu’il
retrouve ses compagnons, à l’annonce qu’ils l’avaient vu, il refuse d’y croire
et pose ses conditions : « Si je ne vois pas dans ses mains la
marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque de ses clous, si
je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
C’est clair et net !
Dépit ? Frustration ? Pas du
tout !
Quand Jésus décide de se rendre auprès
de son ami Lazare qui était gravement malade, près de Jérusalem où Il risque d’être
arrêté, Thomas, parfaitement conscient de ce risque, entraine les autres
disciples en disant : « Allons aussi pour mourir avec lui »
Jn 11,16.
Plus tard, après la Sainte Cène, Jésus
annonce aux disciples son départ et leur dit : « Du lieu où je
vais, vous savez le chemin », Thomas lui exprime aussitôt la
question que se posaient les autres apôtres : « Seigneur, nous
ne savons pas où tu vas : comment saurions-nous le chemin ? » Jn
14,4-5.
Thomas est ce disciple courageux
mais réaliste et qui a les pieds sur terre. Son amour de Jésus et le grand
désir qu’il avait de voir son Seigneur réaliser la venue définitive de son
Royaume qu’il a été si profondément blessé par sa mort qu’il ne veut pas être
de nouveau déçu. Son exigence de vérité l’empêchait de croire ses compagnons
tant qu’il n’avait pas lui-même constaté que son Seigneur était réellement en
vie.
Comme nous pouvons lui ressembler
parfois : ne sommes-nous pas ses « jumeaux » ? (Tel était
son surnom : Jn 20,24).
Jésus alors vient à lui, là où il est
et répond à sa demande. C’est ainsi qu’Il montre sa grande miséricorde envers
cet attachant et fidèle disciple, qui ne peut s’empêcher de faire aussitôt la
première profession de foi en sa divinité : « Mon Seigneur et
mon Dieu ! »
Jésus ressuscité nous rejoint là où
nous sommes et prend au sérieux nos doutes, nos questions. Grâce à Lui et grâce
à l’honnêteté et au réalisme de Thomas, nous pouvons fonder notre foi et entrer,
avec plus d’assurance, dans la célébration victorieuse de la Résurrection.
« Heureux ceux
qui croient sans avoir vu » Jn 20,29
AMEN !
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