jeudi 9 juin 2016

HOMELIE 11° Dimanche du Temps Ordinaire. Année C La pécheresse aux pieds de JésusLc 7,36-8,3 - 12 Juin 2016




HOMELIE  11° Dimanche du Temps Ordinaire. Année C
 Lc 7,36-8,3 - 12 Juin 2016

« Qui est cet homme qui va jusqu’à remettre les péchés ? »

                   En effet, Dieu seul peut remettre les péchés, en particulier, le double péché de David, qui non seulement a pris pour femme celle de son général Urie le Hittite, mais qui l’a fait tuer au combat (1ère Lecture, 2ème Livre de Samuel, ch.11-12). A l’intervention du prophète Natan, David reconnaît sa faute et Natan lui fait savoir que Dieu lui pardonne.

      La question pourrait être plus large : «Qui est ce Jésus? »
      Pour Simon, le pharisien qui a invité Jésus, c’est un rabbi qui donne un bel enseignement et fait de belles choses en guérissant les malades, nourrissant les foules et même ressuscitant les morts, nous l’avons entendu dimanche dernier.
Mais il a du mal à comprendre qui est vraiment Jésus. Un prophète ?  Son attitude envers cette femme l’en dissuade.
      Pour la femme pécheresse, qu’a-t-elle découvert en Jésus  pour braver devant tout le monde la honte de se comporter comme une esclave en mouillant de ses larmes les pieds de Jésus, en les embrassant et les essuyant de ses cheveux, en versant un parfum précieux et coûteux ?
      La réponse est donnée par Jésus Lui-même : « Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés », Attention ! Non parce qu’elle a beaucoup aimé, comme si le pardon était la réponse à son amour, mais « puisqu’elle a beaucoup aimé ».
      En effet, cette femme a du entendre Jésus, le voir, le suivre peut-être. Par son enseignement sur la miséricorde de Dieu, par son comportement et son regard de compassion pour les pauvres, les malades, les éprouvés ou les "laissés pour compte", elle comprend que ses péchés sont pardonnés et elle veut le rencontrer : contrairement à Simon qui s’offusque, Jésus ne la repousse pas. Elle pleure de joie, déborde de reconnaissance et d’amour envers Lui.
      Comme l’a indiqué la petite parabole des deux débiteurs, c’est parce qu’on lui a remis la dette la plus importante que son débiteur en aime plus son créancier que l’autre à qui il a remis moins. C’est parce qu’elle a beaucoup péché et quelle se sait pardonnée qu’elle montre beaucoup  d’amour envers Celui qui lui a fait comprendre. Devant tous les convives, Jésus confirme ce pardon : « Tes péchés sont pardonnés » et de plus, Il reconnait sa foi en Lui « Ta foi t’a sauvée : va en paix ! »
      Simon était resté en retrait vis-à-vis de Jésus, fort de sa pratique de la Loi qui, pense-t-il, le rend « juste » devant Dieu, peut-être même « quitte » devant Lui, autant qu’il le peut, comme dans le parabole du pharisien et du publicain (Lc 18,9-14). Il n’avait pas, pense-t-il, besoin de pardon. Mais si la Loi de Moïse et ses prescriptions peuvent nous rapprocher de Dieu (ou du moins, éviter à ne pas trop nous en éloigner, seule la foi en Jésus peut nous sauver, c'est-à-dire, nous  libérer de notre péché, de nos maux et nous rendre libre d’aimer comme cette pécheresse l’a bien compris et si bien exprimé.
     
      Seigneur, aide-nous à reconnaître nos péchés et à nous tourner avec confiance vers Toi qui ne refuse jamais ton pardon, car tu veux nous remettre debout: n’est-ce pas ce que St Luc veut nous faire comprendre dans la finale de cet évangile, qui apparemment n’a pas de lien avec la scène précédente. A moins que… ? Ne rapporte-t-il pas la suite des femmes que Jésus a guéries de leurs maladies ou des esprits mauvais qui les possédait, dont Marie-Madeleine et beaucoup d’autres qui servaient les Douze ? Preuve que Jésus les avaient bien remises debout et qu’elles en étaient reconnaissantes.
      En début de chaque messe, la liturgie nous invite à confesser nos péchés devant tous nos frères rassemblés. Manifestons notre joie et notre reconnaissance par le Gloria qui suit notre confession et par toute l’Eucharistie qui nous fait tous ensemble rendre grâce.
AMEN !

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