HOMELIE 23ème
Dimanche Ordinaire Année C, Lc 14,29-33
8 Septembre 2013.
« Ne rien préférer à
l’amour du Christ»
Règle
de St Benoît.
Temps de reprise, temps d’appels à des tâches humaines ou
pastorales, certaines urgentes comme l’accompagnement des enfants et des jeunes
au catéchisme, à l’aumônerie ou dans les unités scoutes. Il en va de l’avenir
de nos proches, de notre paroisse, de notre Eglise ou du Royaume.
Mais Dieu m’appelle-t-il ? Comment et pour quelle tâche ?
Quelle mission ? « Quel homme peut découvrir les
intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du
Seigneur ? » Entendions-nous au début de la première lecture
du Livre de la Sagesse de ce jour.
Et puis l’appel de Jésus est tellement radical ! Encore une
fois, il peut effrayer ! Mais quel est son propos ? Il ne vise pas à
séparer de leur famille celles et ceux qui sont appelés de façon diverses à
êtres ouvriers du Royaume. Ce qu’Il demande c’est de Le préférer à notre père, notre mère, nos frères, nos
sœurs, les enfants ou même notre propre femme, si nous sommes mariés, pour les aimer autrement, à sa manière,
d’un amour gratuit et désencombré des marques de possessions ou d’égoïsmes qui
gouvernent hélas bien trop souvent nos relations. En effet, la foi en Jésus
me fait entrer dans des relations aux personnes et aux choses qui sont
nouvelles : toute personne m’est une sœur, un frère ; tout bien ne
m’est donné qu’en gérance. Jésus demande que je place ces relations nouvelles
au-dessus des relations naturelles qui pourraient les empêcher de donner leur
mesure.
Il
préconise alors le devoir de s’asseoir pour que je prenne part à
mon propre destin ; pour discerner quel est son appel à le suivre et si
j’ai les moyens, le cœur et la volonté de marcher avec Lui. Ce qui demande de
prendre de la distance par rapport à tous mes biens et d’accepter des renoncements
inévitables en vue de m’enrichir d’autres valeurs, celles du Royaume
principalement faites de toute forme de relation fraternelle. Ce discernement,
je peux évidemment le faire avec un frère, une sœur en Christ, avisés eux
aussi, qui m’aideront à clarifier et purifier ma décision et peut-être aussi, à
la prendre.
Cela ne suffit pas encore, car cela pourrait me conduire à ne
compter que sur moi-même, alors que Jésus conçoit son appel comme un chemin
parcouru avec Lui, jamais sans Lui : « Je suis le cep, vous êtes les
sarments. Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous
ne pouvez rien faire » Jn 15,5.
Comment
savoir si Dieu m’appelle ? Comment connaître sa volonté ? Dieu se manifeste, entre autres, à travers
les multiples appels qui seront inévitablement lancés en cette reprise d’année
scolaire et de travail.
Ecoutons encore l’auteur du livre de la Sagesse : « Et
qui aurait connu ta volonté si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en
haut ton Esprit Saint ? »
Alors demandons-Lui sa Sagesse, plus encore, son Esprit Saint
et fortifions nous du Pain de la
route, Jésus, qui se donne aujourd’hui dans cette Eucharistie.
Bonne et sainte reprise à tous !
AMEN !
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