mercredi 4 septembre 2013

HOMELIE 23ème Dimanche Ordinaire Année C, Lc 14,29-33 8 Septembre 2013.



HOMELIE  23ème Dimanche Ordinaire Année C, Lc 14,29-33
8 Septembre 2013.

 « Ne rien préférer à l’amour du Christ»
Règle de St Benoît.

Temps de reprise, temps d’appels à des tâches humaines ou pastorales, certaines urgentes comme l’accompagnement des enfants et des jeunes au catéchisme, à l’aumônerie ou dans les unités scoutes. Il en va de l’avenir de nos proches, de notre paroisse, de notre Eglise ou du Royaume.
Mais Dieu m’appelle-t-il ? Comment et pour quelle tâche ? Quelle mission ? « Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » Entendions-nous au début de la première lecture du Livre de la Sagesse de ce jour.
Et puis l’appel de Jésus est tellement radical ! Encore une fois, il peut effrayer ! Mais quel est son propos ? Il ne vise pas à séparer de leur famille celles et ceux qui sont appelés de façon diverses à êtres ouvriers du Royaume. Ce qu’Il demande c’est de Le préférer à notre père, notre mère, nos frères, nos sœurs, les enfants ou même notre propre femme, si nous sommes mariés, pour les aimer autrement, à sa manière, d’un amour gratuit et désencombré des marques de possessions ou d’égoïsmes qui gouvernent hélas bien trop souvent nos relations. En effet, la foi en Jésus me fait entrer dans des relations aux personnes et aux choses qui sont nouvelles : toute personne m’est une sœur, un frère ; tout bien ne m’est donné qu’en gérance. Jésus demande que je place ces relations nouvelles au-dessus des relations naturelles qui pourraient les empêcher de donner leur mesure.
Il préconise alors le devoir de s’asseoir pour que je prenne part à mon propre destin ; pour discerner quel est son appel à le suivre et si j’ai les moyens, le cœur et la volonté de marcher avec Lui. Ce qui demande de prendre de la distance par rapport à tous mes biens et d’accepter des renoncements inévitables en vue de m’enrichir d’autres valeurs, celles du Royaume principalement faites de toute forme de relation fraternelle. Ce discernement, je peux évidemment le faire avec un frère, une sœur en Christ, avisés eux aussi, qui m’aideront à clarifier et purifier ma décision et peut-être aussi, à la prendre.
Cela ne suffit pas encore, car cela pourrait me conduire à ne compter que sur moi-même, alors que Jésus conçoit son appel comme un chemin parcouru avec Lui, jamais sans Lui : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » Jn 15,5.

Comment savoir si Dieu m’appelle ? Comment connaître sa volonté ?  Dieu se manifeste, entre autres, à travers les multiples appels qui seront inévitablement lancés en cette reprise d’année scolaire et de travail.
Ecoutons encore l’auteur du livre de la Sagesse : « Et qui aurait connu ta volonté si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ? »
Alors demandons-Lui sa Sagesse, plus encore, son Esprit Saint  et fortifions nous du Pain de la route, Jésus, qui se donne aujourd’hui dans cette Eucharistie.
Bonne et sainte reprise à tous !
AMEN !

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