jeudi 29 août 2013

HOMELIE 22ème Dimanche Ordinaire Année C. Lc 14,1a.7-14 – 1er Septembre 2013.



HOMELIE 22ème Dimanche Ordinaire Année C.
Lc 14,1a.7-14 – 1er Septembre 2013.

Que nous dit cet évangile aujourd’hui ? Une fois encore, Jésus peut nous surprendre.
Quand tu es invité à des noces, mot à mot : Ne t’étends pas sur le premier lit…parce qu’un autre plus important que toi pourrait prendre ta place et alors, tu serais obligé de te relever et tout confus, d’aller t’allonger au dernier lit ! Certes, il y a une certaine habileté dans ces conseils mais ils ont quelque chose d’un peu calculateur ! Alors, quelle est l’intention réelle de Jésus ? C’est de nous mettre en garde contre toute suffisance, car cette trop grande estime de soi peut tourner à la honte lorsque nous nous  créons des hiérarchies  dans le rang social, au niveau culturel ou dans la puissance du pouvoir. On ne se trouve plus à sa place. Ce n’est vraiment pas la manière de Dieu : Il voit autrement, Lui “qui renverse les puissants de leur trône et élève les humbles”

Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé” Lc 14,11. Autrement dit, pour vivre heureux, vivons humbles.

Dans la seconde partie de l’évangile, Jésus semblerait critiquer ces repas conviviaux qui entretiennent nos relations familiales et amicales si nécessaires pourtant au bonheur que nous pouvons construire ici-bas fondé sur des marques d’affection, dont je profite amplement au milieu de beaucoup et je leur en suis très reconnaissant : c’est très réconfortant ! Telle n’est certainement pas l’intention du Seigneur. Qui plus est, j’en suis sûr, se réjouit de tous ces moments de bonheur entre nous. Lui-même n’a-t-Il pas été reçu comme chez ce pharisien ou comme chez Marthe et Marie ?  Cependant, comme Il nous aime et voudrait nous faire partager sa façon d’aimer, Il nous alerte sur un risque bien naturel qui porte à rester avec les mêmes, à ne vivre qu’en réseaux, avec une propension à faire des “grumeaux” ! Et finalement à attendre un retour d’ascenseur : dans le fond ce n’est pas très gratuit tout çà, c’est même parfois très intéressé ! Alors, Il nous éveille à l’attention aux pauvres, car avec eux, il n’en est pas ainsi : “Quand tu donnes un festin, invite les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles…”  Les pauvres : qui sont-ils ?
Pauvre,  ptokoï…“celui qui se blottit, se replie”, parce qu’il lui manque quelque chose pour pouvoir vivre décemment. Ainsi dans la Bible sont considérés comme pauvres “l’étranger, la veuve, l’orphelin”. Sont encore pauvres aujourd’hui ceux qui vivent un handicap, une situation précaire ou de souffrance physique, morale, psychique ou enfin économique… Pauvre au sens spirituel, c’est aussi très proche de “humble”, ne se gonflant pas d’orgueil, ne se mettant pas en avant : il y a de la place pour les autres dans leur cœur et ils attendent des autres et de Dieu ce qui leur manque.
De nombreuses occasions nous sont données d’ouvrir notre table, d’inviter, comme le font bien des familles ou des associations.
Aux appels qui vous seront bientôt adressés en cette reprise d’année, répondez, selon vos possibilités, en particulier, à l’occasion des Forums d’Associations qui se tiennent un peu partout.
Enfin, avez-vous remarqué que s’il est invité à un repas chez un pharisien, dans la parabole qu’il raconte, Jésus  parle de noces. Or dans la Bible, le festin de noces désigne le Royaume de Dieu. Dans ce Royaume, il n’appartient à personne de s’attribuer les meilleures places : c’est Dieu qui les donne. Plus encore, ce sont les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles qui sont les invités prioritaires comme la deuxième partie de l’évangile d’aujourd’hui nous l’indique à travers les conseils que Jésus donne à son hôte.
En ce temps de reprise d’activités, adoptons dès maintenant les mœurs nouvelles du Royaume par notre humilité envers tous pour manifester l’amour que Dieu porte à tous ses enfants. Approchons-nous avec reconnaissance de ce festin de l’Eucharistie, qui annonce Celui du Royaume, et où nous goûtons déjà la présence de Celui qui nous y accueilleras à la place qu’Il nous a préparée. Jn 14,3.

AMEN !

mercredi 21 août 2013

HOMELIE  21ème Dimanche Ordinaire, 25 Août 2013 - Lc 13,22-30

« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? »


Question qui était bien d’actualité à l’époque puisque certains rabbins affirmaient que tous les Israélites auront part au monde futur (Mishna, Sanhedrin X, 1) ; d’autres rabbins,  que ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui seront sauvés (Quatrième Esdras IX, 15).
Comme d’habitude, Jésus ne répond pas à la question ou plutôt, il entraîne plus loin. Quelle est en effet la vraie question ? N’est-ce pas : « Est-ce que moi je serai sauvé ? Et comment ? Qui peut me le dire ? »
Personne, mais voici les conditions. « Efforce-toi d’entrer par la porte étroite ». Où se trouve cette porte étroite ? Elle est dans ma vie de tous les jours. Mais, tout d’abord, une remarque de bon sens : plus je suis chargé, encombré, plus une porte me paraît étroite ! Il me faut m’alléger, me détacher de certaines choses non nécessaires, futiles et sans doute de “l’encombrante personne qui est moi-même” disait avec humour St Thomas Moore: traduisez, de mon ego prédominant.
Mais Jésus parle de l’effort qu’il faut faire pour entrer dans le Royaume de Dieu. Ces efforts se présentent à nous le plus naturellement du monde. Ainsi, le moindre geste d’attention aux autres, la moindre parole bienveillante, chaque tentative que je fais pour me dominer, pour ne pas céder à mon propre plaisir ou à ma mauvaise humeur, mais au contraire pour aller vers quelqu’un qui a besoin de moi, est toujours un pas qui me fait avancer et même passer par la porte étroite. Chaque fois que je ne rends pas le coup injuste que l’on m’a infligé, chaque fois que je dis « oui » à une croix que j’ai à porter, je fais un bout de chemin par la porte étroite qui mène au Royaume. Par cette image de la porte étroite, Jésus nous redit le sérieux et même les difficultés de la condition humaine et en même temps, la nécessité absolue de se convertir sans cesse aux valeurs de l’Evangile ; ce qui ne va pas sans certains efforts mais surtout de dispositions d’accueil et d’humble demande de ces dons de conversion.
Jésus continue avec l’image de la porte qui cette fois-ci est fermée. Il y a un véritable risque de rester dehors, à l’extérieur du Royaume, parce que nous aurions fait le mal et que notre vie serait incompatible avec celle du Royaume de l’Amour. Mais n’est-ce pas nous qui aurions fermer la porte à l’Amour de Dieu et du frère ?
      
Jésus adresse à ceux qui le connaissent, à nous, un appel urgent et insistant pour s’engager dans une vraie attitude de conversion. D’autres, venant des quatre vents, qui ne l’ont pas connu ni fréquenté, se verront ouvrir la porte car leur vie sera faite de tous ces passages de portes étroites que nous avons évoqués et qui les ont fait connaître du « maître de maison », parce qu’ils ont vécu selon son Esprit.

Ne nous étonnons pas de voir le Christ annoncer pour le Royaume un renversement de situations humaines : « Oui, il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers » comme dans le Magnificat. Encore une fois, toute familiarité superficielle avec le Christ, toute piété sans conversion ferait trouver la porte fermée. Nous sommes invités avec insistance par le “maître de maison”, Jésus Lui-même, à entrer par la porte étroite pour nous introduire dans la compagnie “d’Abraham, Isaac et Jacob et de tous les prophètes” et bien sûr, en sa compagnie plus qu’amicale, divine ! N’hésitons pas ; avançons sans peur avec Lui en passant par ces portes étroites qui se présentent à nous : ne nous accompagne-t-Il pas ?

AMEN !

HOMELIE  21ème Dimanche Ordinaire, 25 Août 2013 - Lc 13,22-30

« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? »


Question qui était bien d’actualité à l’époque puisque certains rabbins affirmaient que tous les Israélites auront part au monde futur (Mishna, Sanhedrin X, 1) ; d’autres rabbins,  que ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui seront sauvés (Quatrième Esdras IX, 15).
Comme d’habitude, Jésus ne répond pas à la question ou plutôt, il entraîne plus loin. Quelle est en effet la vraie question ? N’est-ce pas : « Est-ce que moi je serai sauvé ? Et comment ? Qui peut me le dire ? »
Personne, mais voici les conditions. « Efforce-toi d’entrer par la porte étroite ». Où se trouve cette porte étroite ? Elle est dans ma vie de tous les jours. Mais, tout d’abord, une remarque de bon sens : plus je suis chargé, encombré, plus une porte me paraît étroite ! Il me faut m’alléger, me détacher de certaines choses non nécessaires, futiles et sans doute de “l’encombrante personne qui est moi-même” disait avec humour St Thomas Moore: traduisez, de mon ego prédominant.
Mais Jésus parle de l’effort qu’il faut faire pour entrer dans le Royaume de Dieu. Ces efforts se présentent à nous le plus naturellement du monde. Ainsi, le moindre geste d’attention aux autres, la moindre parole bienveillante, chaque tentative que je fais pour me dominer, pour ne pas céder à mon propre plaisir ou à ma mauvaise humeur, mais au contraire pour aller vers quelqu’un qui a besoin de moi, est toujours un pas qui me fait avancer et même passer par la porte étroite. Chaque fois que je ne rends pas le coup injuste que l’on m’a infligé, chaque fois que je dis « oui » à une croix que j’ai à porter, je fais un bout de chemin par la porte étroite qui mène au Royaume. Par cette image de la porte étroite, Jésus nous redit le sérieux et même les difficultés de la condition humaine et en même temps, la nécessité absolue de se convertir sans cesse aux valeurs de l’Evangile ; ce qui ne va pas sans certains efforts mais surtout de dispositions d’accueil et d’humble demande de ces dons de conversion.
Jésus continue avec l’image de la porte qui cette fois-ci est fermée. Il y a un véritable risque de rester dehors, à l’extérieur du Royaume, parce que nous aurions fait le mal et que notre vie serait incompatible avec celle du Royaume de l’Amour. Mais n’est-ce pas nous qui aurions fermer la porte à l’Amour de Dieu et du frère ?
      
Jésus adresse à ceux qui le connaissent, à nous, un appel urgent et insistant pour s’engager dans une vraie attitude de conversion. D’autres, venant des quatre vents, qui ne l’ont pas connu ni fréquenté, se verront ouvrir la porte car leur vie sera faite de tous ces passages de portes étroites que nous avons évoqués et qui les ont fait connaître du « maître de maison », parce qu’ils ont vécu selon son Esprit.

Ne nous étonnons pas de voir le Christ annoncer pour le Royaume un renversement de situations humaines : « Oui, il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers » comme dans le Magnificat. Encore une fois, toute familiarité superficielle avec le Christ, toute piété sans conversion ferait trouver la porte fermée. Nous sommes invités avec insistance par le “maître de maison”, Jésus Lui-même, à entrer par la porte étroite pour nous introduire dans la compagnie “d’Abraham, Isaac et Jacob et de tous les prophètes” et bien sûr, en sa compagnie plus qu’amicale, divine ! N’hésitons pas ; avançons sans peur avec Lui en passant par ces portes étroites qui se présentent à nous : ne nous accompagne-t-Il pas ?

AMEN !

HOMELIE  21ème Dimanche Ordinaire, 25 Août 2013 - Lc 13,22-30

« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? »


Question qui était bien d’actualité à l’époque puisque certains rabbins affirmaient que tous les Israélites auront part au monde futur (Mishna, Sanhedrin X, 1) ; d’autres rabbins,  que ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui seront sauvés (Quatrième Esdras IX, 15).
Comme d’habitude, Jésus ne répond pas à la question ou plutôt, il entraîne plus loin. Quelle est en effet la vraie question ? N’est-ce pas : « Est-ce que moi je serai sauvé ? Et comment ? Qui peut me le dire ? »
Personne, mais voici les conditions. « Efforce-toi d’entrer par la porte étroite ». Où se trouve cette porte étroite ? Elle est dans ma vie de tous les jours. Mais, tout d’abord, une remarque de bon sens : plus je suis chargé, encombré, plus une porte me paraît étroite ! Il me faut m’alléger, me détacher de certaines choses non nécessaires, futiles et sans doute de “l’encombrante personne qui est moi-même” disait avec humour St Thomas Moore: traduisez, de mon ego prédominant.
Mais Jésus parle de l’effort qu’il faut faire pour entrer dans le Royaume de Dieu. Ces efforts se présentent à nous le plus naturellement du monde. Ainsi, le moindre geste d’attention aux autres, la moindre parole bienveillante, chaque tentative que je fais pour me dominer, pour ne pas céder à mon propre plaisir ou à ma mauvaise humeur, mais au contraire pour aller vers quelqu’un qui a besoin de moi, est toujours un pas qui me fait avancer et même passer par la porte étroite. Chaque fois que je ne rends pas le coup injuste que l’on m’a infligé, chaque fois que je dis « oui » à une croix que j’ai à porter, je fais un bout de chemin par la porte étroite qui mène au Royaume. Par cette image de la porte étroite, Jésus nous redit le sérieux et même les difficultés de la condition humaine et en même temps, la nécessité absolue de se convertir sans cesse aux valeurs de l’Evangile ; ce qui ne va pas sans certains efforts mais surtout de dispositions d’accueil et d’humble demande de ces dons de conversion.
Jésus continue avec l’image de la porte qui cette fois-ci est fermée. Il y a un véritable risque de rester dehors, à l’extérieur du Royaume, parce que nous aurions fait le mal et que notre vie serait incompatible avec celle du Royaume de l’Amour. Mais n’est-ce pas nous qui aurions fermer la porte à l’Amour de Dieu et du frère ?
      
Jésus adresse à ceux qui le connaissent, à nous, un appel urgent et insistant pour s’engager dans une vraie attitude de conversion. D’autres, venant des quatre vents, qui ne l’ont pas connu ni fréquenté, se verront ouvrir la porte car leur vie sera faite de tous ces passages de portes étroites que nous avons évoqués et qui les ont fait connaître du « maître de maison », parce qu’ils ont vécu selon son Esprit.

Ne nous étonnons pas de voir le Christ annoncer pour le Royaume un renversement de situations humaines : « Oui, il y a des derniers qui seront premiers et des premiers qui seront derniers » comme dans le Magnificat. Encore une fois, toute familiarité superficielle avec le Christ, toute piété sans conversion ferait trouver la porte fermée. Nous sommes invités avec insistance par le “maître de maison”, Jésus Lui-même, à entrer par la porte étroite pour nous introduire dans la compagnie “d’Abraham, Isaac et Jacob et de tous les prophètes” et bien sûr, en sa compagnie plus qu’amicale, divine ! N’hésitons pas ; avançons sans peur avec Lui en passant par ces portes étroites qui se présentent à nous : ne nous accompagne-t-Il pas ?

AMEN !