HOMELIE de
l’EPIPHANIE Année C - Mt 2,1-12
6 Janvier 2019
EPIPHANIE: “Action de se montrer, manifestation”
Dans la 2ème Lecture de ce dimanche, Paul parle d’un “mystère” que Dieu nous a révélé par grâce : « Ce
mystère, c’est que tous les païens sont associés au même héritage, au même
corps, au partage de la même promesse dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile » Ep 3,5
Aujourd’hui encore, cette parole de Paul
est pleine d’actualité : mais comment annoncer l’Évangile à tous ?
Pour le faire, il faut plusieurs
dispositions. Regardons nos mages.
1 - Ce sont des païens en quête de vérité et qui se mettent en route. Mais leur recherche,
si noble soit-elle, ne leur permet pas de trouver ce qu’ils cherchent. Ils ont besoin des Écritures. Elles
désignent ce roi.
Ainsi, pour annoncer l’Évangile, il faut d’abord bien
connaître l’Évangile et les Écritures que
nous avons reçus en “héritage”. De nombreux ouvrages très accessibles sont
disponibles aujourd’hui. Des groupes nombreux les étudient et bien des réunions
sont introduites par une de leur page.
2 - Connaître les Écritures ne conduit pas nécessairement à celui
qu’elles désignent. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, les prêtres du Temple et les
scribes qui les lisent et les interprètent, ne bougent pas. Il faut également se
mettre en route, par la foi, pour aller jusqu’à Jésus.
Les mages, bien que païens, se sont donc mis en route et il leur
est manifesté, qui est ce roi, objet de leur recherche : c’est l’Épiphanie de Dieu. Ils ne s’y
attendaient sans doute pas, tant Jésus était né dans de si pauvres conditions,
mais: ils ont accepté l’étrangeté,
pour un roi, d’être si humble et ils lui ont manifesté leur reconnaissance par
leurs présents.
Pour annoncer l’Évangile à tous, il
ne faut pas avoir de préjugés qui empêchent de rencontrer les autres
différents de nous.
3 - Après la découverte du Roi de l’univers, les
mages sont repartis par un autre chemin, rejetant celui d’un Hérode que la soif de pouvoir et la corruption ont conduit aux
crimes les plus odieux jusque dans sa propre famille : n’a-t-il pas fait
mettre à mort trois de ses fils et sa femme préférée ? Ils ont tenu compte
des conditions politiques du monde de leur temps.
Pour évangéliser, il faut être
présent d’une façon ou d’une autre, dans le monde d’aujourd’hui, en le regardant avec bienveillance, mais en
dénonçant toute forme de mensonge
sur la réalité. N’avons-nous pas de grands défis à relever pour que notre
monde soit plus humain : justice et partage ;
respect de la création et de la vie, depuis ses débuts jusqu’à sa fin. Proposer
aux jeunes générations un avenir qui ait du sens et de la joie, même dans les
efforts ou les épreuves, jusqu’au-delà de la mort. Nous ne pouvons
rester sur la touche : Il faut chercher et proposer des modes de vie sains
et respectueux et donc rejeter certains autres qui corrompent et détruisent
notre humanité.
Enfin, nous n’évangéliserons jamais
sans le Seigneur et l’Esprit qu’Il nous a promis. Par
la prière et par la vie sacramentelle, faisant
corps avec le Christ, nous pourrons inviter ceux qui ne le
connaissent pas à nous rejoindre pour avoir part à la
promesse et être rassemblés auprès de Dieu dans le même bonheur d’aimer qui ne
finit pas, comme l’annonçait Isaïe à Jérusalem dans la
1ére Lecture de ce jour.
Bonne année évangélique avec l’Esprit qui nous précède et nous rend heureux de partager le
merveilleux dessein de Dieu révélé dès sa venue dans notre monde aux mages
païens de son temps. Ne désire-t-Il pas le révéler aux “païens”
d’aujourd’hui ? Ne veut-t-Il pas le faire avec nous ? Rendons-Lui
grâces de nous associer à son dessein bienveillant.
AMEN !
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