HOMELIE
29ème Dimanche Ordinaire Année C. Lc 18,1-8
16
Octobre 2016
…Sur la nécessité de
prier sans se décourager.
Dans l’évangile qui précède ce passage d’aujourd’hui, Jésus a annoncé à
ses disciples la fin des temps. Grosse inquiétude de leur part et Il va leur
présenter « une parabole
sur la nécessité pour eux de prier sans se décourager »
Devant les problèmes
qui paraissent insurmontables dans notre société mais plus encore face aux sorts
de bien des peuples dans le monde, aujourd’hui confrontés aux misères
économiques, aux injustices, aux violences , aux conflits interminables, nous pouvons, nous aussi, nous interroger :
que peut-on attendre de Dieu ? Que
peut-il pour notre monde ? Et même, à quoi ça sert de prier ?
La réponse de Jésus est
illustrée par cette parabole où il va avoir l’audace de comparer son Père à ce
juge, sans foi ni loi, qui fait face à une veuve pittoresque : humble et
sûre de son bon droit, elle va jusqu’au bout de sa demande et fait plier le
juge, qui de peur d’avoir la tête cassée, va lui faire justice. Quelle énergie
chez cette pauvre femme qui n’a plus rien à perdre !
« Et Dieu ne
ferait-il pas justice à ses élus, qui crient vers Lui jour et nuit ? » Dieu en
effet ne se lasse pas d’écouter la prière, de l’entendre et de l’exaucer.
Pas toujours comme nous le souhaitons ; pas aussi vite que nous
l’attendons. Il a ses raisons. St Pierre écrira aux premiers chrétiens qui
attendaient le retour imminent du Christ : « Le Seigneur ne
tardera pas l’accomplissement de ce qu’Il a promis, comme certains l’accusent
de retard, mais Il use de patience envers vous, voulant que personne ne
périsse, mais que tous arrivent au repentir » (2 P. 3,9)
La première lecture
de ce dimanche nous donne un autre motif de prier avec confiance car la
prière se révèle efficace. Le peuple d’Israël en plein désert se fait
attaquer par les redoutables Amalécites. Moïse monte sur la colline et lève
les mains vers Dieu et tant qu’il les a levées, Israël est le plus fort :
on l’installe même pour le soutenir jusqu’au coucher du soleil jusqu’à la
victoire finale.
Par la prière, nous recevons de Dieu la force
de vivre, d’aimer, de pardonner, d’écouter, de nous tourner vers les autres, de partager
ou encore d’accueillir : ce sont les fruits de la prière : comme
Moïse, “ ne
baissons pas les bras !”.
Ce Dimanche 16
Octobre, nous sommes invités à ouvrir notre cœur et à prier dans le cadre de la
Journée Mondiale Missionnaire.
Mais ce qui est
réconfortant, face à l’immensité de la tâche missionnaire qui se présente à
nous, c’est la confiance que Dieu nous
fait et la promesse qu’Il agira
promptement, même s’Il semble “patienter”
Et je peux vous garantir que les fruits sont là. Beaucoup de
personnes à côté de nous, attendent en effet un message, une parole, une
lumière, une aide aussi, à la faveur
d’un événement qui a bouleversé leur vie, soit en bonheur nouveau comme des
fiançailles, une naissance, un travail trouvé… soit en épreuve
douloureuse : deuil, maladie grave, rupture, conflits, isolement.
Nous le constatons aussi par les demandes de catéchumènes, adultes
ou enfants en âge scolaire, tout près de nous. Par les visites aux personnes en
maison de retraite ; celles isolées ou malades.
N’avez-vous pas, comme moi, envie de relever le défi de Jésus ? “Le
Fils de l’Homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur terre ?”
Mais retenons bien :
Sans la prière confiante, comme Moïse,
Sans l’assurance tenace au Dieu fidèle, comme la veuve,
Pas d’évangélisation possible !
AMEN !
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