HOMELIE du 14° Dimanche Ordinaire A – Mt 11,25-30
- 5 Juillet 2020 -
« Venez
à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous
procurerai le repos » Mt 11,28.
Invitation
que nous adresse Jésus en ce début d’été : pour certains, finis les
examens, commencent les vacances ; pour d’autres encore un peu de patience,
mais pour tous, désir de trouver du repos, même si l’on ne part pas toujours
pour diverses raisons.
Et
Jésus de poursuivre : «Prenez sur
vous mon joug, devenez mes disciples… » Mt 11,29. L’image du joug a
pour nous la plupart du temps quelque chose d’oppressant ! Comment
comprendre cette parole de Jésus ? Le premier sens du mot joug, c’est
celui “d’une pièce de bois qui relie un
attelage” (définition du Petit Larousse) que j’ai vue autrefois posée sur
les têtes d’une paire de bœufs au Pays Basque ou en Aveyron. Cela les obligeait
à tirer ensemble la charge.
Le mot viendrait de l’indo-européen “yoga”, principe
d’unité entre le mental et le physique. Il a donné “yug” en grec ; “jugum”
en latin, puis “conjugum” et en français “conjugal” …
Ce
que Jésus nous propose, pour trouver le repos, c’est de prendre son joug,
c'est-à-dire d’être avec Lui pour
porter ou tirer notre charge. J’avoue que lorsqu’elle me paraît bien lourde, je
n’hésite plus à Lui dire : “Tu es là ? Tu m’aide ?”
Dans
son livre “Renaître d’en-Haut”, le P. Joël GUIBERT nous
introduit dans une semblable démarche spirituelle, profonde et essentielle. Il
montre à quel point nous avons appris avec toute notre générosité et notre
bonne volonté, à faire des choses pour Dieu. Mais, révèle-t-il, Dieu ne nous
demande-t-Il pas plutôt de faire des choses avec Lui ? En nous demandant de prendre son joug, Jésus
ne propose-t-Il pas la même attitude spirituelle ? Le fardeau n’en sera
que plus léger puisque c’est Lui qui conduira l’attelage tout en nous laissant
notre part.
Comment réaliser cela ? Vous
pouvez suivre les conseils de St Paul dans la deuxième Lecture
de ce jour (Rm 8,9.11-13). Il nous invite en effet à vivre sous l’emprise de l’Esprit de Dieu qui habite en chacun de
nous. Sans cet Esprit, nous resterons sous l’emprise de la chair (c'est-à-dire
des vues humaines soumises à nos désirs, nos pulsions ou nos idéologies). Par
contre, « Si, par l’Esprit, vous tuez les désordres de l’homme pécheur,
vous vivrez » Rm 8,13.
Puisque "son
joug est facile à porter…" demandons
à Celui qui est doux et humble de cœur de nous donner abondamment de Son Esprit afin
que nous marchions avec Lui pour
faire les œuvres de Dieu.
AMEN !