mercredi 1 juillet 2015

HOMELIE 13ème Dimanche Ordinaire B.- 05.07.2015 "Nul n'est prophète en son pays" - Mc 6,1-6



HOMELIE 13ème Dimanche Ordinaire B. - Mc 6,1-6

05.07.2015

« Nul n’est prophète en son pays ! »

Au moment où nous entrons dans une période estivale (oh combien !) alors que pour beaucoup les activités changent, l’Evangile de ce dimanche nous présente Jésus rencontrant les siens et les enseignant dans leur synagogue. Il subit de leur part résistance, voire hostilité : mot à mot : « Ils étaient scandalisés à son sujet ». Pourtant, ne devait-il pas leur annoncer, à eux aussi, la Bonne Nouvelle ? Sans doute s’est-Il souvenu de l’envoi du prophète Ezékiel au milieu de son peuple, il y avait 500 ans que nous a évoqué la 1ère lecture : « Fils d’homme, je t’envoie vers les fils d’Israël, vers une nation rebelle qui s’est révoltée contre moi » (Ez 2,2). Il pourrait bien se faire en effet que ses auditeurs aient été comme ceux que le même Ezékiel décrivait en 33,31-3 « Et ils vont vers toi comme se rassemble le peuple ; ils s’asseyent devant toi, eux, mon peuple ;ils écoutent tes paroles sans les mettre en pratique ; car leur bouche est pleine de passions qu’ils veulent assouvir et leur cœur s’attache au profit. Te voilà pour eux comme un chant passionné, à la sonorité agréable, avec une belle musique. Ils écoutent tes paroles, mais personne ne les met en pratique ». Eh bien malgré cette amère constatation, Dieu envoie quand même son prophète : « Ainsi parle le Seigneur Dieu… Alors qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas, ils sauront qu’il y a un prophète au  milieu d’eux »  autrement dit, ce qui compte, c’est que le message ou la Bonne Nouvelle soit annoncée : ce que Jésus fait à la synagogue.
Constat de Jésus, devenu un adage bien connu : « Nul n’est prophète en son pays ! » Et Il ajoute, « [dans] sa parenté et [dans] sa maison ».
Chers parents, chers catéchistes, ne vous étonnez pas si, parfois, transmettre sa foi à vos enfants ou aux plus jeunes ne va pas de soi… mais comme nous allons le voir, ne désespérons pas.
« Et là, Jésus ne put accomplir aucun miracle » : constat d’échec.

Faut-il alors se résigner ou désespérer de transmettre l’Evangile ?
Non, bien sûr ! Et je suis heureux que St Paul ait pu écrire aux Corinthiens cette belle page que nous avons entendue en 2ème lecture. Elle invite en effet à une grande humilité pour annoncer l’Evangile ainsi qu’à une grande confiance dans le Seigneur : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12,9) et « Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12,10). C’est bien Dieu qui opère la conversion avec l’accord de celui qui veut bien l’accueillir.

Jésus a quand même pu faire quelques guérisons de malades en leur imposant les mains. Même s’il n’y a de la foi que comme un grain de moutarde, Jésus agit. Ainsi peut-il en être pour nos enfants ou nos jeunes. Notre foi est contagieuse : le Seigneur nous demande seulement de l’exprimer avec humilité.

Enfin Jésus, bien qu’étonné par leur manque de foi,  continue sa mission en parcourant les « périphéries » de son village et en enseignant : rien ne l’arrête ; Il est toujours avec le Père. Croyons-nous qu’Il est aussi toujours avec nous comme Il nous l’a promis et que son Esprit Saint agit également, même s’Il rencontre des résistances ou des refus ?
Dans la foulée et l’enthousiasme de nos jeunes séminaristes, profès, jeunes prêtres qui se sont récemment engagés ; avec tous les jeunes qui vont partir en « échappée belle », en camps ou séjours spirituels ; avec les adultes qui se rendront en pèlerinage ou retraite, continuons à vivre et exprimer notre foi et profitons de cet été pour la fortifier dans le répit que ce temps nous offre.
Bon et saint été à tous !


AMEN !