jeudi 30 octobre 2014

HOMELIE TOUSSAINT – Mt 5,1-12 LES BEATITUDES 1er Nov.2014



HOMELIE TOUSSAINT – Mt 5,1-12 LES BEATITUDES  
1er Nov.2014

Connaissez-vous dans la Bible quelqu’un, suivi d’une foule, qui gravit une montagne et reçoit les “Dix Paroles” ? Vous l’avez tous deviné : Moïse, au Sinaï, sur le Mont Horeb. Eh bien l’évangéliste Matthieu, au début du ministère de Jésus, va nous le présenter comme le nouveau Moïse. Mais cette fois-ci, les Dix Paroles [que l’on appelle habituellement les “Dix Commandements”, à cause de leur tournure impérative] prennent la forme de dix propositions de chemin de bonheur. Voyons lesquelles.
1. Heureux les pauvres de cœur ! Littéralement : Heureux les humiliés du souffle”. Les pauvres, ce sont les “dos courbés”, ceux qui ont été humiliés et qui n’ont rien… Cœur : “pneuma”; Esprit Heureux ceux qui ont le souffle court, et donc qui ne se gonflent pas d’orgueil, qui ne sont pas remplis d’eux-mêmes : ils ont de la place pour Dieu et leurs frères ! Ou bien encore: heureux ceux que l'Esprit rend humbles. Cette béatitude commande toutes les autres : elle est au présent, alors que la plupart des autres sont au futur : “Le Royaume des cieux est à eux”.  Le Royaume des cieux, c’est l’espace divin : ils sont donc dans cet espace-là et Dieu leur est présent de façon invisible encore, mais bien réelle. - 2. Heureux les doux !praèi”  Non pas les mous, mais ceux qui ne cherchent pas à s’affirmer eux-mêmes et ne recherchent pas, encore moins, leur seul intérêt propre, mais font attention à Dieu et aux autres ; savent renoncer à leur droit, leur priorité ; cherchent à "arrondir les angles", tant l’existence quotidienne peut être faite de contrariétés diverses. Ils ne sont pas stressés : ils obtiendront la Terre Promise, lieu du repos éternel.3. Heureux ceux qui pleurent ! Littéralement : “…Ceux qui sont en deuil”. Car ils vivent un manque profond, et ce manque les rendent aptes à chercher et accueillir ce qui les comblera définitivement : “Ils seront consolés” Littéralement : Ils auront la Consolation “Paraclèthèsountaï”  Vous reconnaissez le mot Paraclet qui désigne en Israël à la fois le Messie (“Le vieillard Siméon [qui venait tous les jours prier au Temple] attendait la Consolation d’Israël” Luc 2, 25) et chez les chrétiens, l’Esprit-Saint Lui-même, le Paraclet (Jn 14, 16.26). Il ne s’agit pas d’une promesse du genre : “Pleure pas, ça va passer ; après la pluie, le beau temps” mais d’une véritable promesse théologale, divine, où Dieu s’engage bien au-delà de ce que nous aurions pu attendre et qui va combler notre manque en profondeur. 4. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice ! Il ne s’agit pas tant de la justice au sens habituel du mot, (qui est régie par des lois pas toujours justes ou mal adaptées) mais d’être “ajusté à Dieu” ; ceux qui cherchent à comprendre et faire sa volonté, comme Jésus nous a invités à le demander dans le Notre Père.5. Heureux les miséricordieux ! “Eléèmonès”  qui a donné en français : aumône ; aumônier des hôpitaux, des galères…bref les miséricordieux sont ceux qui, comme Dieu, compatissent à la détresse humaine ; En latin, c’est beau aussi : misericors : “être de cœur avec la misère des autres”6. Heureux les cœurs purs ! Littéralement : “Purs [catharoï] de cœur” qui ne sont pas doubles ; qui n’ont qu’un seul comportement avec Dieu comme avec les autres. Nets. “Que votre parole soit oui, oui ! non, non ! Tout le reste vient du mauvais” dira Jésus, dans le discours sur la montagne qui va suivre en Mt 5, 37.7. Heureux les artisans de paix ! Ils seront appelés Fils de Dieu. Lorsque Jésus envoie les disciples deux par deux, ils leur demandent de présenter à ceux  à qui ils vont s’adresser la Paix : Shalom ! Salam ! dit-on encore aujourd’hui en Terre Sainte, là où elle fait actuellement cruellement défaut ; mais il s’agit encore d’une autre paix, celle que Jésus présente aux Apôtres au soir de la Résurrection : “La Paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie  Nous sommes mis au rang du Fils pour achever sa mission jusqu’à la fin des temps : en cela, nous sommes vraiment Fils de Dieu. La encore, c’est théologal.- 8. “Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice”, là encore, à comprendre comme “ajustés au projet ou aux pensées de Dieu” qui ne sont pas celles des hommes et qu’ils rejettent. La dernière béatitude - 9. “Heureux serez-vous si l’on vous insulte…” et la finale : - 10. “Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse…” [Ce qui, tout compte fait, donne bien les Dix Paroles de Jésus] sont là pour parer à toute réaction naturelle face au scandale de ces Béatitudes : en effet, ne prennent-elles pas à contre pieds et à rebrousse poils les propositions de bonheur que le monde proclame sans cesse par toutes sortes de médias ? Eh bien Jésus, au début de sa prédication, veut nous éviter les fausses pistes du vrai bonheur.
Prendre conscience de nos manques ; savoir que nous ne pouvons être heureux tout seul ; que le Seigneur vient nous sauver, nous libérer de nos enfermements, péché d’origine, s’il en est un ! Alors, que ces béatitudes soient nos “Dix Paroles”, celles qui nous entraînent vers la vie et Celui qui est la Vie.
Heureux, “Makarios” signifie aussi en grec, Bravo ! Félicitations ! Vous avez tout compris ! Et en hébreu : “Ashréi” En marche !  Tous ensemble, à la suite de tous les Saints, qui Lui ont fait confiance et ont reçu en héritage la Terre Promise,
AMEN !

jeudi 23 octobre 2014

HOMELIE 30ème Dimanche Ordinaire, A. Mt 22,34-40 26 Octobre 2014



HOMELIE 30ème Dimanche Ordinaire, A. Mt 22,34-40
26 Octobre 2014

“Quel est le grand commandement ?”
« Tu aimeras… »

Encore une fois, les pharisiens et les spécialistes de la Loi veulent déstabiliser Jésus en le mettant à l’épreuve comme l’avaient fait les sadduccéens dans l’Evangile de dimanche dernier.
La question est pertinente: “Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? “ Autrement dit, est-il possible d’interpréter la Loi de Moïse en posant une sorte de hiérarchie ou de classement dans les commandements, qui feraient ressortir l’un d’entre eux au-dessus de tous les autres ? Or il se trouve précisément que, dans la grande tradition d’interprétation rabbinique, il n’est évidemment pas question de négliger ou à l’inverse de préférer tel ou tel commandement de la Loi. Il est même important de lire l’ensemble des prescriptions de Moïse en tenant compte du fait que chacune d’entre elles est de grande valeur et doit faire l’objet d’une attention toute particulière.
Le piège tendu est donc celui de la tentation de choisir, de prendre une ligne d’interprétation particulière qui ne prenne pas en considération l’ensemble de la Loi.
Jésus répond d’abord en citant des versets de la Loi connus de ses interlocuteurs. Et dans le choix des citations, il opère une sorte de synthèse (en prenant deux passage de la Loi, la Torah, un dans le livre du Deutéronome et l’autre dans le livre du Lévitique) articulée autour d’un axe central signifié par le verbe “aimer”: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ton intelligence” (Dt 6,5) et puis: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” (Lv 19,18). Pour Jésus, le cœur de sa réponse quant à l’interprétation de la Loi est : “là où ne se vit pas l’exigence d’aimer Dieu et d’aimer son prochain en même temps, là n’est pas réalisé le commandement de la Loi”.
Mais qu’est- qu’aimer ?
Dans son Encyclique « Dieu est Amour”, §.3, Benoît XVI présente trois mots qu’utilise la Bible pour parler de l’amour.
“Eros” que seul utilise deux fois l’Ancien Testament. Il désigne le désir qui attire et donne le plaisir, avant goût du bonheur définitif auprès de Dieu. Il convient de le discipliner, de le purifier pour le conduire à sa vraie grandeur qui est union harmonieuse entre le corps et l’esprit, mais aussi communion avec l’autre, et non satisfaction de ses instincts.
“Philia” qui concerne l’amour d’amitié et qui est utilisé et approfondi dans l’Evangile de Jean pour exprimer le rapport de Jésus avec ses disciples.
Agapè” qui est découverte de l’autre, dépassant le caractère égoïste et possessif qu’il pourrait y avoir dans l’amour, pour chercher le soin et le bien de l’être aimé. Il donne, au prix de renoncements, mais aussi sait recevoir de l’autre. Il remplit de joie simple et conduit au bonheur paisible.
         Aimer Dieu et aimer son prochain ne sont jamais en rivalité puisque tous deux ont leur source en Dieu Lui-même. Il est Amour (1 Jn 4,7). C’est Lui qui aime l’étranger, la veuve et l’orphelin et qui me demande de l’aimer et de l’aimer comme Lui les aime. Ou encore, de l’aimer comme moi-même, c'est-à-dire, de m’identifier à lui, de l’aimer comme si c’était moi. Toute la Parole de Dieu contenue dans l’Ecriture dépend de ces deux commandements. Ils sont, chez ceux qui aiment en vérité, la signature de la présence de Dieu.
         Cette mise à l’épreuve de Jésus, dans ce chapître 22 de St Matthieu, est proche de la Passion, où Jésus va mettre en pratique ce double commandement de l’amour. Avec l’Esprit-Saint qu’Il nous a donné, jamais sans Lui, suivons-le sans crainte.
AMEN !

jeudi 16 octobre 2014

HOMELIE 29ème Dimanche Ordinaire A– Mt 22,15-21. 19 Octobre 2014



HOMELIE 29ème Dimanche Ordinaire A– Mt 22,15-21.
19 Octobre 2014

“Rendez à César ce qui est à César…
Et à Dieu, ce qui est à Dieu” Mt 22,21

L’intention des pharisiens et des partisans d’Hérode est malveillante : ils veulent prendre Jésus en défaut. Après une introduction élogieuse mais tellement hypocrite, reconnaissant la droiture et la justice de leur interlocuteur, ils lui demandent son avis sur le paiement ou non de l’impôt à l’empereur. Leur question est très habile, car Jésus est acculé à dire oui ou non.
S’Il dit oui, Il sera considéré comme un collaborateur de l’occupant romain et perdra tout son prestige et son autorité auprès du peuple opprimé par ces mêmes romains.
S’Il dit non, Il sera considéré comme un opposant et dénoncé pour être emprisonné : ses adversaires en seront débarrassé !
Comment Jésus va-t-il s’en sortir ?
En bon pédagogue (et parce qu’il aime aussi ses ennemis comme son Père les aime), Jésus dénonce d’abord leur hypocrisie. Puis Il se livre à une petite démonstration toute simple : “Montrez-moi la monnaie de l’impôt” leur demande-t-il. Ils lui présentèrent une pièce d’argent. Il leur dit : “ Cette effigie  et cette inscription, de qui sont-elles? ” On a traduit par “effigie” le mot du texte original “icône” (eikwn). L’icône de la pièce d’argent du denier est celle de César, alors : “Rendez à César ce qui est à César… Et à Dieu, ce qui est à Dieu”

Mais quelle est donc l’icône de Dieu ? 
Bien sûr, on pense tout de suite au Christ. Paul écrit : “Il est l’image (l’icône) du Dieu invisible, le premier-né de toute créature” Col 1, 15.
Mais où trouve-t-on encore cette référence à l’image de Dieu ?
Elle se trouve tout au début de la Bible : “Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa…” Gn 1, 28. Or dans la Bible grecque des LXX (Septante), le mot image est le même que celui de l’évangile : « icône ».
De plus, en hébreu, le mot a une signification toute particulière : l’image, laTsélem, désigne la reproduction en plus petit d’une idole de divinité païenne. Ainsi à Babylone, chaque année, lors des grandioses processions en l’honneur de toutes les divinités, les serviteurs et fidèles de chaque divinité se rangeaient derrière un modèle réduit de la statue de la divinité (dont la statue originale ne pouvait être déplacée hors de son temple en raison de sa masse souvent colossale). Ils pouvaient également suivre la bannière, l’étendard, la “Tsélem” de leur dieu. L’auteur sacré de la Genèse, qui écrit à cette époque, reprend à son compte cette référence à ces manifestations religieuses. Dire que l’homme est “l’étendard de Dieu” c’est lui révéler qu’il est appelé à signifier, dans le cortège de la création, la présence de Dieu.
Pour beaucoup, l’homme a trahi ce merveilleux désir de Dieu et défiguré son image. Ce qui faisait dire à Voltaire de façon ironique : “Dieu a créé l’homme à son image et celui-ci lui a bien rendu !” Dans son désir de sauver ses adversaires, Jésus les invite à retrouver de façon très inattendue, ce à quoi Dieu son Père les a appelés. Il faut donc que l’homme soit “rendu à Dieu” autrement dit qu’il redevienne ce qui est sa vocation première : révéler Dieu à la création entière, manifester sa présence dans un monde qui l’ignore, montrer partout que l’amour qu’Il nous donne est plus fort que la mort et son cortège de malheurs et de souffrances.
En Jésus, parfaite icône du Père, c’est chose faite.
Il nous reste à chacun de devenir, jour après jour, “icône de Dieu”. 
En cette journée mondiale consacrée à la mission dans le monde, n’est-ce pas cela qui nous est demandé ? N’est-ce pas cela que font les missionnaires, prêtres, religieuses et religieux, mais aussi de nombreux laïcs, comme notre pape François nous le demandé dans son exhortation « la joie de l’Evangile » ?
Je terminerai par le propos de Paul aux Corinthiens :
“…et nous tous qui le visage dévoilé reflétons la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même icône, avec une gloire toujours plus grande, par le Seigneur qui est Esprit” 2 Cor 3, 18
          AMEN !

jeudi 9 octobre 2014

HOMELIE 28ème Dimanche Ordinaire A. Mt 22,1-14 12 Octobre 2014



28ème Dimanche Ordinaire A. Mt 22,1-14
12 Octobre 2014
“Beaucoup en effet sont appelés, mais peu sont élus”

Cette Parole du Christ conclut la parabole du festin de noce. Elle pourrait faire frémir si cette parabole ne disait exactement le contraire, puisqu’un seul invité finalement est exclu de ce festin.
Comme bien souvent dans les paraboles, il y a des extravagances, des comportements étonnants pouvant mettre mal à l’aise :
-   Qui sont ces invités qui refusent de se rendre à des noces, alors que bien de nos contemporains traversent aujourd’hui la France entière pour ne pas en manquer une ? Qui sont ces invités qui maltraitent et même tuent les envoyés du roi ?
-   Quel est ce roi, qui, après avoir convié ses invités, envoie ses troupes punir les meurtriers et massacrer leurs villes ?
-   Quel est ce roi qui s’obstine à vouloir, coûte que coûte, remplir la salle de noces de convives, avec des “mauvais et des bons”, que les serviteurs ont été cherché mot à mot “jusqu’à la sortie des chemins”, c’est à dire le point où l’on sort d’un pays, la frontière ?
Cette première partie de la parabole exprime l’immense désir, allant presque jusqu’à l’obsession, de Dieu qui veut voir tous les hommes rassemblés pour les noces de Son Fils avec l’humanité. La parabole manifeste l’universalisme du salut et la gratuité de l’appel.
         La deuxième partie présente un aspect tout à fait autre de ce festin de noce qui n’est pas non plus sans poser question. Le roi vient visiter les convives et il remarque qu’il y en a un qui n’a pas le vêtement de noces. Que peut bien signifier ce vêtement de noces ?
         Dans la Bible, les significations du vêtement sont diverses et nombreuses. Non seulement le vêtement est indispensable pour vivre [Si 29,21 ; 1 Tm 6], mais il caractérise l’individu et sa fonction : prophète, roi, grand prêtre, esclave,  ainsi que son état : fête/travail ; apparat/deuil… Quant aux expressions, elles ne manquent pas ; “déchirer ses vêtements” face à une provocation ou un blasphème (procès de Jésus) ; “toucher la frange du manteau” pour en retirer quelque bienfait (femme hémorragique auprès de Jésus, Lc 8,44; "ne pas souiller ses vêtements", Ap 3,5, c’est à dire ne pas pécher ; laver ses vêtements, donc se purifier ou être purifié ; déposer/reprendre son vêtement, équivaut à servir (lavement des pieds), se tenir prêt…Enfin, le vêtement révèle l’intégrité définitive de l’homme : Dieu fait des tuniques à Adam et Eve, Gn 3,21; le père revêt l’enfant prodigue d’une nouvelle robe, Luc 15, 22 ; Jésus est transfiguré et ses vêtements éblouissants révèlent qui Il est réellement, Mc 9,3. Paul reprendra la symbolique du vêtement pour déclarer qu’avec le Christ, nous dépouillons le vieil homme et ses prétentions pour revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu, Ep 4, 22-24.  En Ga 3,27  “Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ”.  Tout homme, à son Baptême, est ainsi revêtu du vêtement blanc des noces et, invité à recevoir le Corps de Son Seigneur, il s’entendra dire : “Heureux les invités au repas du Seigneur”.
         Quant à l’homme de la parabole qui ne porte pas le vêtement de noce, il n’est pas dit qu’il est mauvais. Il est simplement dit qu’il resta muet. L’invitation au festin de noces ne l’a pas changé ; il n’a pas revêtu l’habit de fête, il n’a pas répondu à l’appel à se réjouir, à être associé au bonheur qui lui est offert, à rendre grâces à Celui qui l’a invité : il reste cois, sans réponse, (mot à mot “muselé”). Ainsi pour que cette parabole, qui ouvre à tous l’invitation au festin, ne soit pas comprise de travers, laissant croire que, quoiqu’on fasse, comme le disait la chanson : “On ira tous au paradis…”, Jésus a mis en présence cet homme qui ne portait pas le vêtement des noces éternelles  demandant que nous revêtions l’habit de noces, que nous “revêtions Jésus Lui-même”, que nous Lui soyons unis.
Quant à savoir combien il y aura d’élus ?  Jésus ne répond pas. Il le fait indirectement  comme dans un autre passage d’Evangile quand on Lui pose la même question : « Quelqu'un lui dit: “Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés? ” -  Il leur répondit: « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. » Lc 13, 23-24. Autrement dit, prenez vos responsabilités, je ne ferai rien sans vous. Le grand nombre des élus dépend donc et de l’effort de chacun et de la miséricorde divine.
Mais pour notre plus grande espérance et notre plus grande joie, le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, lève le voile sur cet avenir et nous montre ainsi la cité céleste : « Après quoi, voici qu'apparut à mes yeux une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue; debout devant le trône et devant l'Agneau, vêtus de robes blanches, des palmes à la main… » Ap 7, 9                 AMEN !