vendredi 5 avril 2019

HOMELIE 5ème Dimanche Carême C - La "confession" - Jésus et la femme adultère Jn 8, 1-11 – 7 Avril 2019


HOMELIE  5ème  Dimanche Carême C   Jn 8, 1-11
7 Avril 2019

La "confession" - Jésus et la femme adultère

En ce temps de préparation à Pâques, l’Église demande à ses fidèles, sous peine de négligence grave, de se confesser au moins une fois par an et de préférence en ce temps précédant Pâques. Mais qu’est-ce que "la confession" ?
·         La confession, c’est d’abord, se confier à quelqu’un : « Je vais vous faire une confession… » C’est plus couramment, déclarer ses péchés à un prêtre (ou pour un prêtre, "entendre en confession").
·         La Confession, c’est aussi avouer, reconnaître des aspects de sa vie : « Les Confessions de St Augustin » ou de Rousseau.
·         Enfin, le mot désigne aussi la foi proclamée, quelle qu’elle soit : "Des gens de toutes confessions". Il est encore utilisé pour désigner la liste des articles qui servent à déclarer sa foi : "La Confession d’Augsbourg" que les protestants d’Allemagne présentèrent à Charles Quint, et bien sûr, la Confession de foi que les chrétiens ont définie après plusieurs Conciles et que nous proclamons chaque Dimanche, le "Credo"
Dans l’Eglise primitive, un "Confesseur" était un chrétien qui proclamait sa foi malgré les persécutions ; par la suite, un saint qui avait manifesté sa foi par sa vie, ses actes et son enseignement.
         La confession a été présentée par le Concile Vatican II comme la mise en œuvre du "Sacrement de Pénitence et Réconciliation". Ce sacrement provient directement du premier don que Jésus fait aux Apôtres (et par leur intermédiaire à toute l’Église) au soir de Sa Résurrection : « Il souffla sur eux et il leur dit : "Recevez l’Esprit Saint. A qui vous remettrez les péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus » Jn 20,24. Autrement dit, plein pouvoir donné aux Apôtres et leurs successeurs dans la grâce de l’Esprit Saint.
"Aller se confesser" c’est d’abord, reconnaissant que nous sommes pécheurs, confesser avec joie et gratitude ce don de Dieu qui nous remet debout et nous rend la santé.
Quel lien avec le récit de la femme adultère que nous venons d’entendre ?
Il est clair et facile à comprendre, exprimant la profonde mission de Jésus qui est de sauver ce qui était perdu. Mais je porterai l’attention sur un détail énigmatique de ce récit. Qu’est-ce que Jésus a pu écrire sur la terre ? Ses adversaires lui demandaient de se prononcer sur l’application de la Loi de Moïse devant un cas flagrant de délit d’adultère. La réponse était simple : la condamnation et la lapidation de cette coupable (mais où est le compère !). La question ne semble pas intéresser Jésus, ou plutôt, Il la recentre sur ce qu’est le péché, qui nous est à tous familier.  « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre » Jn 8,7 Et se baissant de nouveau, Il se remet à écrire. : quoi ? Nous ne le saurons jamais, mais certainement pas nos péchés ! Il ménage un temps de silence et réflexion pour ses adversaires. Quelle merveilleuse pédagogie divine. Les accusateurs qui tendaient un piège à Jésus sont renvoyés à eux-mêmes, invités à se mettre, devant le seul juge, Dieu Lui-même, pécheurs eux-mêmes comme la femme adultère. Et ils semblent comprendre, car ils quittent la scène en commençant par les plus âgés : serait-ce parce que plus pécheurs ou parce que plus sages ? Ou peut-être les deux à la fois !
Jésus reste enfin seul avec la femme. Il se relève et ne la condamne pas mais l’envoie reprendre vie en renonçant à pécher . Jésus comme son Père aime les pécheurs, mais Il condamne le péché.
Recevoir le Sacrement de Pénitence et Réconciliation, c’est professer notre foi en la toute-puissance de Jésus qui guérit et nous remet debout lorsque nous avons reconnu notre mal et l’avons confessé. Confessons-nous donc dans la joie et la confiance dans le Sauveur vivant ressuscité.
Bonne préparation à Pâques !

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